La Société civile récuse Adolphe Lumanu à la tête de la CENI

Les premières tractations pour la nomination d’un nouveau président à la tête de la Commission Electorale Nationale Indépendante, Ceni, allaient d’ores et déjà à contre courant de la proposition du Front Commun pour le Congo, FCC. Le nom d’Adolphe Lumanu Mulenda est mal passé à la présidence de la Centrale électorale congolaise pour des raisons évidentes.

Trois organismes de la société civile se sont mobilisés comme un seul homme en vue d’opposer leur refus à la stratégie fomentée par le FCC qui est celui d’imposer Adolphe Lumanu à la présidence de la CENI.

Dans un communiqué conjoint du 18 octobre signé par l’ASADHO, Justicia asbl, et IRDH, ces organisations signataires ont indiqué que la présence exclusive des acteurs politiques au sein de la CENI met en rude épreuve le principe de son indépendance et il se trouve même que ce soit là le mal qui ronge le processus électoral amorcé depuis 2006.

D’après ces organisations, la CENI doit être dirigée par les animateurs de la société civile. “En vue de rende crédible le processus, il est impérieux que la CENI soit une institution réellement citoyenne, composée exclusivement des animateurs de la société civile ayant fait leurs preuves par leur neutralité, compétence et qui ne soient corruptibles, ni influençables” ont-elles écrit.

Pour ces organisations citoyennes, de ce tollé général, il revient que le remplacement de Corneille Nangaa, dont le mandat et celui de son équipe a pris fin depuis le mois de juillet dernier. Le nom de Lumanu Mulenda Sefu dénote d’une pure provocation. L’éventuelle obstination à la récusation des Ong citoyennes viserait la confiscation des élections et la prise en otage de l’avenir de toute une nation par les politiciens au profit de leurs intérêts égoïstes, ont-elles indiqué.

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Raymond Befonda