Clôture de la session de mars à l’Assemblée nationale sans gouvernement

La clôture de la session ordinaire de mars  de l’Assemblée nationale a eu lieu ce samedi 15 juin 2019 au palais du peuple, alors que le pays n’a toujours pas de gouvernement,  six mois après l’investiture du président de la République.

Cette session qui ferme ses portes sous haute surveillance policière aura connu la mise en place des organes permanents de cette chambre et notamment des groupes et commissions parlementaires.

Toujours pas de gouvernement…

Cependant, la particularité de cette nouvelle Assemblée Nationale est qu’elle n’a pas investi le nouveau gouvernement, pourtant une de ses prérogatives. C’est ce qui fait dire à l’honorable Thomas Lokondo, toujours égal à lui-même, que les députés nationaux n’ont rien fait durant toute cette session entachée de plusieurs incidents, dont la nomination des membres de son bureau, où sa candidature à la présidence a été contestée par sa propre famille politique, en faveur de l’Honorable Jeanine Mabunda ; l’invalidation en cascade des députés de l’opposition, les troubles occasionnés par les militants de l’UDPS en contestation des propos de l’honorable Charles Nawej du PPRD sur les ordonnances  du Chef de l’Etat nommant les mandataires de la SNCC et de la Gécamines.

Henri-Thomas Lokondo, député national

Pour lui, la responsabilité n’incombe nullement aux députés qui attendaient à bras ouvert la composition du gouvernement : « il y a séparation des pouvoirs. Nous attendons qu’on mette en place un nouveau gouvernement mais cela ne s’est pas fait, constitutionnellement nous avons clôturé la session aujourd’hui. Quand ils mettront en place un gouvernement, nous reviendront pour examiner son programme et l’investir. Le pays ne peut pas fonctionner normalement quand on n’a pas un gouvernement à qui la responsabilité constitutionnelle de gérer le pays au jour le jour. Il y a quelque chose qui ne va pas, il faut qu’il y ait un gouvernement qui doit présenter son programmer et qui doit gérer le pays au quotidien »

Enfin, il faut dire que cette violation continuelle de la constitution, même par le nouveau régime, laisse très perplexe plus d’un observateur qui se demande si cela n’est pas fait à dessein, pour ainsi dire dans un avenir proche de finalement la revoir, car elle a tellement été biaisée. On est mal parti !

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