Chérubin Okende, député national

Chérubin Okende a été brutalisé vendredi 14 juin 2019 devant la Cour constitutionnelle, par les policiers de faction, alors qu’il devait s’entretenir avec le président de cette haute cour, Benoît Lwamba.

Audience programmée pour les députés invalidés

L’élu de la Lukunga devait en effet être reçu en audience par le président de la Cour constitutionnelle, avec ses pairs députés invalidés, tous membres de l’Opposition. Accompagné des militants de son parti, le FSIR, et des sympathisants de LAMUKA, chantant leur désapprobation des arrêts rendus par la haute cour, il sera vite intercepté par les policiers de faction, qui n’entendaient pas laisser la foule accompagnatrice accéder à la cour.

Il s’ensuivra une discussion avec l’officier responsable de la troupe. « Vous voulez amener tout ce monde à la cour constitutionnelle pour quoi faire ? », interrogera le colonel. « Les audiences de la cour sont publiques. Je viens dire au président de la Cour que les rendus sont illégitimes et ne reflètent pas la volonté du peuple qui a voté pour Chérubin et non pour Wivine Moleka   », rétorquera Monsieur Okende. Quelques instants après, la discussion prendra une allure plus tendue, et un policier se permettra de violenter Chérubin Okende. Ses collègues et les militants s’interposeront alors pour empêcher le pire. Après d’autres négociations, la tension baissera et Chérubin Okende pourra ainsi rencontrer le président de la Cour constitutionnelle, Benoît Lwamba.

Les erreurs pourront être corrigées si des preuves sont fournies

De leur entretien, on retiendra du rapport fait par l’élu de la Lukunga à sa base sur les lieux, que le président de la haute cour demande aux députés invalidés de fournir diligemment des relevés des procès verbaux pour prouver que les arrêts rendus par les juges de la Cour sont incorrects. Le  cas échéant, les erreurs seront corrigées. De leur côté, les députés invalidés ont promis de s’activer pour rapporter les preuves et rester vigilants pour que justice soit faite.

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Il devient courant ces derniers temps en RDC, que des agents chargés de faire régner l’ordre public fassent usage de la violence physique à l’encontre des citoyens et même des autorités, sans aucun égard à leur rang. On se souviendra que le député national et ancien ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende Omalanga avait aussi été bousculé et appréhendé comme un malfaisant à son domicile par des policiers.

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