Assemblée provinciale Sud-Kivu

La CENI a enregistré six candidatures au total pour l’élection des gouverneur et vice-gouverneur de province du Sud-Kivu ce mercredi 10 avril, pour succéder à Claude Nyamugabo. Parmi les candidats, une seule femme indépendante. Alors que les organisations féminines ne cessent d’appeler à la gestion paritaire, ces dernières n’ont pas manifestée un quelconque soutien à la candidature féminine pour l’élection du gouverneur dans la province du Sud Kivu.

Le nombre insignifiant des femmes élues aux élections législatives nationales et provinciales ainsi que celles des sénateurs est un élément révélateur d’un phénomène historique d’exclusion des femmes de la citoyenneté active et de la vie politique. L’on s’en étonne, pourtant c’est un fait.

Aujourd’hui encore, malgré les lois sur la parité et les séances intenses de sensibilisation sur les droits de la femme qu’organisent sans relâche les organisations féminines, le résultat reste chaotique dans le secteur politique. Au Sud-Kivu par exemple, parmi les 68 candidates aux législatives nationales sur les 888 candidatures enregistrées, seules deux femmes sont aujourd’hui à l’Assemblée Nationale. Et à l’hémicycle provincial, seulement trois femmes siègent sur les 117 candidates enregistrées aux législatives provinciales. Par ailleurs, aucune femme n’a pu trouver de siège au sénat.

Certains analystes estiment que les conflits d’intérêts entre femmes font que plusieurs organisations féminines n’accompagnent pas les femmes candidates. Pour d’autres, les femmes sont exclues au nom de la « différence complémentaire » au profit du secteur social, pendant que d’autres pensent que cette situation est due aux coutumes rétrogrades faisant que les candidatures des femmes politiques soient mal perçues, leur accordant ainsi moins de chance pour se faire élire.

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