Les congolais ont encore voté ce dimanche à Beni, Butembo et Yumbi, pour les législatives nationales et provinciales dans le doute, l’excitation et l’angoisse.
Si un engouement a été observé devant les bureaux de vote, ouverts ce dimanche 31 mars à Butembo et Beni dans le Nord Kivu), à Yumbi, dans le Mai-Ndombe, des doutes persistent quant à la nécessité d’organiser le vote en ce moment, alors que des milliers d’habitants qui avaient fuit les massacres n’ont pas encore regagné la localité.

A Butembo, les électeurs se sont déplacés en grand nombre pour élire leurs députés nationaux et provinciaux, en dépit de certains disfonctionnement observés dans certains centres de vote, concernant les machines à voter, comme à Bulengere, au Centre la Vérité et Vutsetse, dans la commune de Kimeni, où des machines ont arrêté de fonctionner, selon radio Okapi, captée ce dimanche. La CENI a dû dépêcher des techniciens pour résoudre le problème. Des irrégularités dénoncées aussi par des candidats qui auraient ét obligés par la CENI de présenter leurs récépissés avant de voter, alors qu’ils n’en avaient pas été informés. Ce à quoi la Centrale électorale à Butembo rétorque que c’est pour certifier l’identité des candidats et dénoncer aussi le fait pour certains d’entre eux d’avoir émis de fausses accréditations à certains de leurs témoins. D’autres candidats sont aussi épinglés par la société civile de Butembo, pour n’avoir pas respecté la fin de la campagne électorale (48 heures avant le vote) et de continuer à glisser aux électeurs leurs numéro et noms.
Pendant ce temps à Beni, où les législatives avaient été reportées comme à Butembo et Yumbi pour cause d’insécurité et de la menace due à l’épidémie d’Ebola, on signale que certains centre de vote ont été sécurisés par des groupes armés Mai-Mai, tel est est le cas des localités de Mambale, Kalunguta, Mataba, Mabuku et Mambingi, situées dans les groupements de Buliki et Baswaha Madiwe. Aucune présence policière n’a été autorisée sur les lieux par ces groupes armés.

Voter malgré la peur d’Ebola.
Pour éviter la contamination, des dispositifs de lavage de main et des détergents ont été disposés à l’entrée de chaque bureau de vote à Beni, où certains électeurs ont eu du mal à retrouver leurs noms sur les listes électorales. Là également, les disfonctionnements de la machine à voter ont été signalés dans plusieurs bureaux de vote, certaines machnies n’ayant même pas fonctionné du tout, pendant que pour d’autres encore
Yumbi, ville fantôme
Le vote à Yumbi a eu lieur dans la peur et une participation médiocre, la plupart des habitants étant encore réfugiés au Congo Brazzavile ou dans des $ilots sur le fleuve Congo, après leur fuite des massacres de l’année dernière. Le village Bongende, qui héberge le centre Bosemi Nabato, est depuis les tristes événements une ville fantôme. Ses ont pris la tangente depuis, alors que ce centre avait enrôle 2.464 électteurs selon la CENI.

Tous sont dans la nature…certains, estimés à 150 auraient trouvé refuge au poste des FARDC. D’autres ayant perdu leurs cartes d’électeurs, en cherchent des duplicatas à,Yumbi, tout comme dans les centres de Nkoko 1 et Nkoko 2, où 4190 électeurs avaient été enregistrés. La Monusco aussi a émis des doutes concernant l’organisation du scrutin à Yumbi, disant que 20.000 personnes sont toujours déplacées alors que certaines autres sources affirment que seuls 10% de la population a pu regagner les villages.
Pour sa part, contredisant le vice ministre de l’Intérieur Basile Olongo, la présidence de la République avait confirmé la tenue des législatives à Yumbi, Beni et Butemo. Le président Félix Tshisekedi a en effet assuré que les mesures sanitaires et sécuritaires avaient été prises pour assurer un vote sans problèmes dans ces territoires.