La pluie diluvienne qui s’est abattue la nuit de samedi à dimanche a coupé la route Matadi entre Binza Ozone et Météo. Des dégâts matériels importants sont observés au niveau du croisement avec l’avenue de 18 maisons, aux environs du palais de marbre.
Cette route, dont les travaux de réhabilitations prévus dans le programme de 100 jours du Président Félix Tshisekedi, viennent ainsi de prendre un coup, après les trombes d’eau charriées par la pluie qui a paralysé une partie de la capitale congolaise. Des travaux d’enfouissement des tuyaux de conduite d’eau de la Regideso exécutés sur le site seraient à la base de l’effondrement d’une partie de la chaussée, qui a occasionné la rupture de la route, où actuellement ne peuvent passer que les motos. Le Ministre des Travaux publics, Thomas Luhaka qui s’est rendu sur place a fustigé la Regideso pour cet incident, et a indiqué avoir instruit l’OVD de résoudre au plus vite le problème, craignant un effondrement dans la zone, qui pourraient affecter plusieurs habitations.
L’exécution du programme de 100 jours impacté ?
On craint du reste que le programme de réhabilitations des infrastructures routières ne soit impacté par les différents effondrements de terrains et coupures des routes causés par les pluies qui arrosent fréquemment Kinshasa en cette période. Les mois d’avril et mais étant réputés très pluvieux et dangereux. Actuellement, la même route de Matadi est menacée au niveau de Mintendi, où on signale depuis la semaine dernière un effondrement d’un côté de la route, menaçant d’ailleurs le cimetière de Benseke Futi. Cet incident intervient après la coupure de la même route de Matadi au niveau de Badiadingi, où les travaux de réfection ont été diligentés par le chef de l’Etat en personne qui s’était rendu sur le lieu.
Manque de coordination dans l’exécution des travaux publics
Le manque de coordination dans l’exécution des travaux publics a toujours été observé en RDC, où chaque service travaille en solitaire, c’est ainsi qu’on voit souvent des routes réparées sans tenir compte des coupures éventuelles des câbles électriques, de téléphone et tuyaux d’eau.
La capitale congolaise est souvent inondée lorsqu’il pleut, du fait que les égouts et autres canalisations sont depuis belle lurette bouchés par les déchets ménagers, les objets en plastique, le sable et les constructions anarchiques.