Le gouverneur Daniel Bumba, a publié, mardi 7 janvier 2024, la nouvelle grille tarifaire de transport pour la ville province de Kinshasa. Mais, cinq jours après sa publication, la grille tarifaire de l’hôtel de ville est accueilli par une douche froide et semble pas être respectée par tous. On observe ce lundi la carence de transport dans la capitale où la marche à pied devient un sport de fortune pour les habitants de la ville. Chamailler, insultes et toutes autres formes de mépris s’échangent entre transporteurs et transportés.
Les transporteurs privés en complicité avec les membres de l’Achaco commis dans les parkings à travers la ville, continuent à fixer le prix à leur manière. Jusque-là le nouveau tarif de l’hôtel de ville n’a pas encore atteint 20% de transporteurs qui le respectent à la lettre. Conducteurs et leur suite ne cessent de jeter de quolibets au gouvernement, tant national que provincial.

Différentes réactions des Kinois et Kinoises
Une certaine opinion à réfléchi sur le dossier avec des avis aussi contradictoires. Mais quelques réactions de kinois montrent que l’autorité provinciale effritée incapable d’agir.
« Lorsque le président Joseph Kabila avait lancé la société Transco, il avait aussi acheté des minibus baptisés “Esprit de vie” pour faire face aux transporteurs privés qui avaient le monopole dans la capitale. En cassant le prix, les privés étaient obligés de respecter la grille tarifaire de l’hôtel de ville et c’était une concurrence déloyale. Aujourd’hui, les bus Transco laissés par l’ancien régime n’ont pas été renouvellés par le nouveau régime. Au contraire la société tend vers la faillite et les particuliers reprennent le monopole de transport dans la capitale », nous déclare un acteur de la société civile.

« C’est de la mauvaise foi des conducteurs, ils profitent de la faiblesse des gouvernements pour faire leur loi et ils nous considèrent comme leurs ennemis ou vaches à lait. Et, dans tout cela, où est l’autorité de l’Etat ? », s’exclame Mujinga Martine, une commerçante.
« Le tarif du gouvernement Kimbuta était respecté parce que, à part Transco et Esprit de vie initié par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, le Gouverneur Kimbuta avait aussi sa société de transport appelée “Trans Kin” qui a disparu à la fin de son mandat. Ce que Daniel Bumba devait aussi faire. L’homme que l’UDPS et le MLC ont vanté comme un extraterrestre qui apportera toute les solutions de la ville en un rien du temps et après une année, quel bilan peut-il présenter à la population de Kinshasa ? », se demande un membre de l’Union sacrée qui a requis l’anonymat.
« Nous subissons le diktat des transporteurs privés. Si l’état congolais achetait beaucoup de bus, cela serait aussi bénéfique pour renflouer la caisse de l’État. Car le prix en désordre, le demi-terrain et autres, sont généralement l’œuvre des chauffeurs travaillant chez les particuliers », souligne Lokomba Didier, fonctionnaire de l’état.
Le gouvernement doit avoir un grand nombre de bus
Lors d’un entretien, samedi 11 janvier pour l’application de cette nouvelle grille tarifaire de transport en commun publiée le 7 janvier 2025, la mise en circulation d’un nombre élevé de bus par le gouvernement provincial de Kinshasa a été recommandée.
« Nous suggérons aux autorités congolaises, en particulier celles de la ville de Kinshasa, de mettre en circulation un nombre élevé de bus pour que la nouvelle grille tarifaire publiée le mardi 7 janvier 2025, par le gouverneur Daniel Bumba, soit vraiment respectée par tous », a déclaré Miguens Nsonsa, président de l’Association des chauffeurs du Congo, section Mitendi, dans la commune de Mont-Ngafula.
Et d’ajouter : « La plupart des chauffeurs qui contestent cette grille sont ceux qui conduisent chez les privés. Et si seulement nos autorités mettaient plus des bus en circulation pour le compte de l’État, les privés n’auront pas de choix et ils vont se soumettre ».
Il a par ailleurs reconnu que depuis la publication de cette nouvelle grille tarifaire, la difficulté à convaincre tout le monde à l’unanimité persiste encore. Pour réussir cette opération, les deux parties dont les autorités de Kinshasa et les transporteurs privés sont obligés d’être en accord.
L’ACP confirme, dans sa publication du 11 janvier, que deux jours après la publication de la nouvelle grille tarifaire, deux personnes avaient trouvés la mort et une dizaine ont été blessés jeudi dernier au rond-point Ngaba, à la suite d’accrochages entre deux associations de transports. Lire aussi : Alstom et ses partenaires réaffirment leur engagement pour un système de transport moderne à Kinshasa – Infocongo
Gel Boumbe