Opération zéro kuluna

Le gouvernement congolais a lancé une offensive sans précédent contre le banditisme urbain, avec l’opération « Zéro Kuluna ». Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a annoncé que les auteurs de ces actes seront sévèrement punis, allant jusqu’à la peine capitale.

« Ceux qui seront condamnés à mort seront exécutés. Cela servira de leçon et ramènera l’ordre et la paix dans notre société », a déclaré le ministre lors d’un point presse, au lendemain d’un procès public.

Une détermination à en finir avec l’insécurité

Face à l’escalade de la violence dans les villes congolaises, notamment à Kinshasa, les autorités ont décidé de sévir. L’opération « Zéro Kuluna » vise à traquer, arrêter et juger les membres de ces bandes armées qui sèment la terreur.

Kuluna arrêtés et jugés en flagrance (ph droits tiers)

Les criminels condamnés seront transférés dans des prisons hautement sécurisées, loin des centres urbains. « Nous allons les poursuivre jusqu’à leur dernier retranchement », a martelé le ministre Mutamba, soulignant la détermination du gouvernement à rétablir l’ordre public.

Un contexte de violence endémique

Le banditisme urbain, notamment perpétré par les Kulunas, est un fléau qui gangrène la RDC depuis plusieurs années. Les quartiers populaires de Kinshasa, comme Ngaba, Makala ou Kisenso, sont particulièrement touchés par ces actes de violence. Les habitants vivent dans la peur, victimes de vols, de viols et d’agressions en tout genre.

Une mesure controversée

La décision de rétablir la peine de mort pour lutter contre le banditisme suscite de vives réactions. Si certains saluent cette mesure ferme, d’autres s’inquiètent des dérives possibles et des risques de violations des droits de l’homme.

Lire :  Football : 1er classement FIFA de l’année, la RDC 60ème au monde et 11ème en Afrique

Les défis à relever

Au-delà de la répression, il est essentiel de s’attaquer aux causes profondes du banditisme urbain. La pauvreté, le chômage et l’exclusion sociale sont autant de facteurs qui poussent les jeunes à rejoindre les gangs. Des mesures de prévention et de réinsertion sociale doivent être mises en place pour lutter efficacement contre ce phénomène.

En somme, l’opération « Zéro Kuluna » marque une nouvelle étape dans la lutte contre l’insécurité en RDC. Cependant, pour obtenir des résultats durables, il est nécessaire de combiner répression et prévention. Lire aussi : Kisenso sous le joug des Kuluna : domiciles cambriolés, femmes violées pendant 7 jours de suite – Infocongo