Judith Suminwa en Ituri

Les structures de la société civile de l’Ituri ont présenté samedi 23 novembre tard dans la soirée à la Première ministre Judith Suminwa, la situation sombre de la province de l’Ituri, dans le Nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC), caractérisée par des violences.

A l’issue de cette rencontre, le président de l’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri (UNADI), Michel Méta Wani, a donné les grandes lignes de cet entretien avec la cheffe du gouvernement.

« Nous avons rencontré la Première ministre dans le cadre de la mission d’évaluation de l’état de siège. Nous étions reçus en panel ; la coordination de la société civile, les confessions religieuses, la jeunesse et les membres de communautés représentés par l’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri (UNADI). Toutes ces structures ont présenté la situation sombre de la province de l’Ituri qui est caractérisée par des violences, des tueries, des incendies de maisons et de déplacés dans plusieurs sites », a déclaré le président de l’UNADI.

De l’exploitation illicite de minerais

Les mêmes structures ont fait un plaidoyer auprès de la cheffe du gouvernement sur « l’exploitation illicite de minerais, les mouvements de Maï-maï qui ont quitté le Nord-Kivu vers l’Ituri, les ADF-NALU qui sont plus actifs dans le territoire d’Irumu et de Mambasa ».

Prolifération de groupes armés dans la province

Les représentants des organisations concernées ont constaté qu’initialement, l’état de siège avait été instauré alors que les groupes armés étaient peu nombreux. Cependant, leur nombre a augmenté par la suite. Cela signifie que l’état de siège n’a pas résolu le problème des groupes armés, mais a plutôt contribué à une détérioration de la situation dans la province de l’Ituri. Aujourd’hui, on assiste à une multiplication des forces négatives sur le terrain.

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« Les gens espéraient que pendant cette période exceptionnelle, les groupes armés devraient être désarmés et contraindre les réfractaires au processus de paix », a laissé entendre le   président de l’UNADI.

Des communautés unanimes à la levée de l’état de siège

Michel Meta Wani a abordé les répercussions du bilan défavorable de l’état de siège en Ituri, soulignant que les membres des communautés ont unanimement demandé l’annulation de l’état de siège pour revenir à l’ordre constitutionnel, permettant ainsi aux institutions provinciales d’être gérées par des autorités civiles et de confier à l’armée et à la police les fonctions qui leur sont attribuées par les lois de la République.

Identification des « Banyabusha »

Les délégués des structures ont également posé à la Première ministre Judith Suminwa, l’épineux problème de migration des « Banyabusha » dont leur identification est obligatoire afin de rassurer la population locale.

« Aujourd’hui il faut se dire la vérité. Plusieurs localités dans la chefferie de Bahema Boga, Bahema Mitego, dans Wanyari Tchabi et Walese Vonkutu sont occupées par cette population et la population locale est obligée d’abandonner leurs maisons à cause de leur présence », a-t-il souligné.

Les assurances du ministre de l’Intérieur

Selon Michel Meta Wani, le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur a rassuré l’existence d’un arrêté signé pour le travail d’identification de cette population migratoire, tout en ajoutant qu’aucune terre de la population locale ne sera prise d’une manière illégale. Lire aussi : RDC : Judith Suminwa a fait le point sur l’état de siège en Ituri – Infocongo

Gel Boumbe

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