Le dimanche 17 novembre, durant l’ultime journée du Festival Amani à Goma, les activistes de la Lucha (Lutte pour le Changement) ont profité de l’événement pour éveiller la conscience du public sur les questions essentielles de paix et de sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Sur leur stand, ils ont exposé des pancartes avec des slogans forts tels que : « Hakuna Congo bila Beni » (Pas de Congo sans Beni), « Stop au Génocide », « Hakuna Congo bila Rutshuru » (Pas de Congo sans Rutshuru), « Non au tribalisme », « Récupérez les terres occupées par les agresseurs du M23 », « Nous voulons la paix ».
Le Festival Amani, au-delà des festivités et célébrations, devient un lieu de revendication et de prise de conscience sur des enjeux sociaux réels. Lucha se sert de cet événement culturel pour sensibiliser et inciter les citoyens à réclamer des actions concrètes des autorités pour établir une paix durable. Leur message est limpide : la paix ne doit pas seulement être un vœu, mais une exigence de tous.
Espace de sensibilisation des festivaliers
« Notre stand au Festival Amani est un espace de sensibilisation des festivaliers sur l’activisme pacifique et l’expression des revendications pour le rétablissement effectif et durable de la paix et de la sécurité en RDC », a indiqué John Hannibal, un des militants.
Lucha a initié une campagne intitulée « Tuna Choka na vita, amani sasa » signifiant « Nous sommes fatigués de la guerre, nous voulons la paix maintenant ». Cette campagne encourage les citoyens à partager leurs émotions et leurs aspirations par le biais de mots, de phrases ou de lettres. Ces messages s’adressent particulièrement aux habitants des zones affectées par les conflits, en particulier celles sous le contrôle du M23, un groupe rebelle actif dans la région.
« Cette campagne, consiste à ce que les citoyens viennent écrire un mot, une phrase, une lettre, un vœu, adressés à la population qui sont dans des zones occupées par la rébellion du M23 », a expliqué John Hannibal.
La campagne offre un espace pour que chacun puisse exprimer et partager ses souhaits de paix, cherchant à établir un lien entre les communautés touchées par la violence et celles qui souhaitent un avenir meilleur. Elle souligne que la poursuite de la paix est un devoir partagé et que chaque voix est importante dans cette recherche, selon le mouvement.
Le Festival Amani, bien plus qu’une simple célébration, devient un vecteur de mobilisation et d’espoir. La Lucha souligne que la paix n’est pas une condition permanente mais un but commun à réaliser en participant activement et en réclamant des changements notables. Lire aussi : RDC : les autorités ont finalement autorisé le festival Amani à Goma – Infocongo
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