Environ une centaine de civils, pris en otage par les ADF, ont réussi à s’échapper durant les opérations militaires conjointes effectuées dans la nuit du mercredi 30 au jeudi 31 octobre par la coalition FARDC-UPDF. Ces opérations se sont déroulées dans la forêt de Mont Hoyo, située dans la chefferie de Walese Vonkutu, au sud-est du territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri.
Selon la société civile du territoire d’Irumu, 118 individus, y compris des mineurs et de nombreuses femmes, ont réussi à s’évader mais ont été capturés par les miliciens du FPIC au village de Bogi, avant d’être transférés aux autorités militaires de Komanda.
Sauvés par les bombardements FARDC-UPDF
Pascal Kisezo, le président de la société civile locale, a souligné que ces individus ont déclaré s’être échappés pendant le bombardement mené par la coalition FARDC-UPDF. Il exhorte également les autorités à traiter cette affaire avec sérieux pour identifier correctement ces personnes, afin d’éviter qu’elles ne constituent une menace pour la sécurité une fois intégrées dans la communauté.
![Etat-major FARDC/UPDF](https://i0.wp.com/infocongo.net/media/2022/08/Etat-major-fardc-updf.jfif_.png?resize=1024%2C576&ssl=1)
« La société civile informe l’opinion publique de la présence des soi-disant rescapés des ADF ce jeudi 31 octobre à Komanda, où il y a 118 personnes en provenance de Mont Hoyo à la suite des bombardements des forces mutualisées dans la soirée du 30 octobre, entre 19 heures et 20h30. Ces rescapés, tombés entre les mains des FPIC au village Bogi, ont été remis aux FARDC à Komanda. Nous avions alerté, en date du 29 octobre 2024, sur un mouvement suspect de ces ADF vers Mont Hoyo, ce qui a conduit à ces bombardements.
Nous encourageons nos forces à multiplier les bombardements partout où il y a un mouvement suspect de ces ADF, afin que la population puisse regagner cette partie de la chefferie de Walese Vonkutu. Aux agents de sécurité de bien examiner les déclarations de ces rescapés, car il est inhabituel que 118 personnes s’échappent en même temps des mains de l’ennemi. À la population, nous disons de dénoncer tout cas suspect et de multiplier la collaboration avec les forces mutualisées FARDC-UPDF », a-t-il déclaré à Actualite.cd.
Faire confiance aux Forces armées
Siro Nsimba Bunga Jean, l’administrateur militaire du territoire d’Irumu, invite les anciens otages à accorder leur confiance à l’armée, qui a démontré son professionnalisme durant leur libération.
« Si cela n’avait pas été grâce à l’effort de nos vaillants militaires, vous seriez encore entre leurs mains. Je vous invite donc à soutenir nos militaires, car ils ont fourni cet effort. Demain, si vous retournez dans vos zones, ne vous opposez pas à notre armée. Nous n’avons qu’une seule armée ; ne complotez pas contre elle. Sachez que votre armée, ce sont les FARDC. Vous avez été libérés, et je sais que même Dieu est avec vous », a-t-il dit en swahili à ces ex-otages avant de présenter ses condoléances.
Ces civils, capturés par les ADF dans les villages de Bana Kongo, Bahaha et Kundalakundala sur le territoire de Mambasa il y a plus d’un mois, ont été l’objet de plusieurs attaques des forces conjointes FARDC-UPDF. Ces opérations, menées dans des localités le long de l’axe Komanda-Luna, visaient à libérer la RN4, où les rebelles menaient des attaques perturbant le trafic entre l’Ituri et le Nord-Kivu. Lire aussi : Les États-Unis sanctionnent trois individus liés à l’État islamique et accusés de financer les ADF – Infocongo