Boris Mbuku député national

Le député national Boris Mbuku Laka a critiqué les allocations budgétaires insuffisantes pour le secteur de la justice dans le projet de budget pour 2025 actuellement en discussion à l’Assemblée nationale. Lors du débat général, l’élu d’Idiofa (Kwilu) a argumenté que pour atteindre les objectifs de défense de l’intégrité territoriale et de lutte contre la corruption, le projet de loi de finances présenté par la première ministre Judith Suminwa devrait allouer « suffisamment » de ressources à la justice afin qu’elle puisse efficacement remplir sa fonction.

Boris Mbuku, député national (ph droits tiers)

« Le projet de loi de finances pour l’exercice 2025 a comme mission principale d’assurer la défense du territoire national parce que le territoire est menacé et la lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics. Lorsque j’ai essayé de jeter un coup d’œil je me suis intéressé aux crédits alloués au pouvoir judiciaire, je me suis posé la question quels sont les moyens que le gouvernement a alloué à l’organe répressif ?

J’ai épinglé une ligne budgétaire, les frais secrets de recherche généralement ça sert à ce que l’autorité ou l’institution à qui les fonds sont alloués de mener des enquêtes, des investigations pour nourrir un dossier qui est sous examen », a-t-il fait savoir.

L’opposition fustige le manque de transparence de la loi de Finances

Il convient de savoir que pour le projet de budget 2025 de la RDC, l’opposition a exprimé plusieurs critiques. Parmi les principales, on trouve le manque de transparence. En effet, plusieurs voix disent que le processus de préparation du budget n’a pas été suffisamment transparent et inclusif ;

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l’allocation inégale des ressources : Certains estiment que les fonds ne sont pas répartis de manière équitable entre les différentes régions et secteurs, et la dépendance aux dons étrangers. En effet, l’opposition critique également la dépendance du budget aux financements extérieurs, ce qui pourrait limiter l’indépendance financière du pays.

C’est ainsi que le député Boris Mbuku a poursuivi :

« Je me suis intéressé aux frais de recherche alloués à la Haute Cour Militaire, le montant 629 millions 228 mille 597 FC en dollars à peu près 212 980 USD lorsque vous divisez par 12, vous allez retrouver combien on réserve à l’auditorat près de la Justice Militaire pour mener des enquêtes. Vous savez que notre pays est en guerre et que la justice militaire accompagne l’armée pendant la guerre pour sanctionner, réprimer des délinquants qui ne veulent pas ou ceux qui reculent devant l’ennemi, ceux qui abandonnent les armes devant l’ennemi mais regardez ce qu’on a réservé à cette institution ».

La Justice, parent pauvre du budget 2024 ?

Boris Mbuku, élu de l’opposition regrette aussi le manque de ressources attribuées au parquet général de la Cour de Cassation en comparaison de celles octroyées à l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC).

« Lorsque je jette encore un coup d’œil à ce qui est alloué au parquet général près la Cour de Cassation parce que le parquet général près la Cour de Cassation devra regarder aussi le parquet général près la Cour d’appel, parquet près Tribunal de Grande Instance et autres 629 millions 222 mille 597 FC l’organe chargé de la répression, de la recherche des infractions.

Mais je vois l’Agence  de Prévention et de Lutte  contre  la Corruption (APLC) a 11 milliards FC, une agence rattachée à la présidence de la République qui a comme mission la prévention et la lutte contre la corruption qui, après avoir mené ses enquêtes, ce sont des OPJ doivent se référer au ministère public qui a peu de ressources.

C’est très inquiétant, est-ce que nous avons une volonté réelle de lutter contre la corruption dans ce pays ? Entre l’agence de prévention et lutte contre la corruption et l’auditorat près la Haute Cour Militaire et le parquet général près la Cour de cassation, qu’est-ce que nous devrions mettre en avant plan ? », s’est interrogé Boiris Mbuku, ancien président de la commission de l’Assemblée nationale.

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Le projet de loi de finances pour l’année 2025 a été jugé recevable

Suite à un débat à l’Assemblée nationale, le projet de loi de finances pour l’année 2025 a été jugé recevable et transmis à la Commission ECOFIN de la chambre basse pour une analyse détaillée. Notons qu’après son approbation en conseil des ministres, le projet de loi de finances pour l’année 2025 avait été présenté à l’Assemblée nationale le lundi 16 septembre 2024.

Ce premier budget du gouvernement Suminwa présente un équilibre entre les recettes et les dépenses, s’élevant à 49.847 milliards de FC, soit une augmentation de 21,6% par rapport au budget de l’année précédente qui était de 40.464 milliards de FC.

Pour les cinq prochaines années, le coût estimé du programme d’actions du gouvernement s’élève à 277,606 milliards de Francs congolais (CDF), ce qui équivaut à 92,9 milliards de dollars américains (USD). Selon les projections du nouveau gouvernement de la RDC, le budget annuel moyen devrait atteindre 55,413.2 milliards de Francs congolais (CDF), soit approximativement 18,471 milliards de dollars américains. lire aussi : RDC : Adoption de la loi de finances : un enjeu crucial pour le développement du pays – Infocongo