Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), a été frappée de plein fouet par des pluies diluviennes ce samedi 19 octobre 2024. Ces intempéries ont rapidement transformé les rues en véritables rivières, paralysant la circulation et causant d’importants dégâts matériels.
Une ville sinistrée
Les images qui circulent sur les réseaux sociaux sont éloquentes : voitures englouties, maisons inondées, rues transformées en torrents. Les quartiers les plus touchés sont [citer les quartiers les plus impactés]. Le boulevard Triomphal, artère vitale de la ville, a été particulièrement affecté, avec de nombreux véhicules bloqués.
Les infrastructures à bout de souffle
Les infrastructures de la ville, déjà fragilisées, n’ont pas résisté à l’intensité des précipitations. Les caniveaux, rapidement saturés, n’ont pas pu évacuer les eaux, aggravant ainsi les inondations. La Société nationale d’électricité (SNEL) a été contrainte de couper l’alimentation électrique dans plusieurs quartiers afin de prévenir d’éventuels accidents.
Les conséquences humaines et économiques
Ces inondations ont de lourdes conséquences sur la vie des Kinois. De nombreuses familles ont tout perdu et se retrouvent sans abri. Les activités économiques sont également fortement perturbées, avec la fermeture de nombreux commerces et la paralysie des transports.
Les autorités face à l’urgence
Les autorités locales ont lancé un appel à la solidarité pour venir en aide aux sinistrés. Des opérations de pompage sont en cours pour évacuer les eaux, mais la tâche s’annonce longue et difficile. Le Vice-Gouverneur de la ville, Eddy Iyeli a effectué une visite d’inspection après la pluie de ce samedi matin.
Un problème récurrent
Ces inondations récurrentes mettent en évidence la vulnérabilité de Kinshasa face aux changements climatiques et l’urgence d’investir dans des infrastructures adaptées.
Les images de Kinshasa sous les eaux ont fait le tour du monde, rappelant la vulnérabilité de nombreuses villes africaines face aux événements météorologiques extrêmes. Il est urgent de mettre en place des mesures de prévention et de gestion des risques pour éviter de nouvelles catastrophes.
Pourquoi Kinshasa est-elle si vulnérable aux pluies ?
Kinshasa est particulièrement vulnérable aux inondations en raison de plusieurs facteurs. Voici quelques-uns des principaux facteurs aggravants :
Il y a en premier lieu l’urbanisation anarchique. En effet, la croissance rapide et non planifiée de la ville a conduit à une surpopulation et à une mauvaise gestion des infrastructures. Les quartiers informels (cités), souvent construits sur des zones inondables, sont particulièrement à risque.
Mais, il y a aussi et même surtout le sempiternel manque d’entretien des infrastructures. Les systèmes de drainage et d’assainissement sont souvent dégradés et mal entretenus, ce qui empêche l’évacuation efficace de l’eau de pluie. Les rivières et les ruisseaux qui traversent la ville sont souvent obstrués par des déchets, ce qui aggrave les inondations.
On retiendra aussi que les pluies diluviennes de plus en plus fréquentes et intenses, exacerbées par le changement climatique, contribuent à la montée des eaux du fleuve Congo et des rivières locales.
La ville souffre aussi énormément de la pauvreté et du manque de préparation : La pauvreté généralisée limite les ressources disponibles pour la prévention et la gestion des inondations. De plus, les habitants n’ont souvent pas accès à des abris sûrs ou à des systèmes d’alerte précoce.
Ces facteurs combinés rendent Kinshasa extrêmement vulnérable aux inondations, causant des pertes humaines et matérielles importantes
Comment prévenir de nouvelles catastrophes d’inondations à Kinshasa ?
Pour répondre à cette question, les autorités peuvent prendre plusieurs mesures à long terme. En effet, les experts en environnement consultés par infocongo.net préconisent ces quelques solutions et mesures préventives :
Planification urbaine et gestion des risques : Mettre en place des plans d’urbanisme qui tiennent compte des zones inondables et éviter la construction dans ces zones.
Amélioration des infrastructures : Renforcer et élargir les systèmes de drainage et de gestion des eaux pluviales pour éviter les débordements.
Reforestation et préservation des zones humides : Planter des arbres et protéger les zones humides pour améliorer l’absorption des eaux de pluie et réduire le ruissellement.
Éducation et sensibilisation : Informer et éduquer la population sur les risques d’inondations et les mesures à prendre pour se protéger.
Adaptation au changement climatique : Mettre en œuvre des stratégies d’adaptation pour faire face aux impacts du changement climatique, tels que l’augmentation des précipitations. Collaboration internationale : Travailler avec des organisations internationales pour obtenir des ressources et un soutien technique pour la prévention des inondations.
Ces mesures nécessitent une approche intégrée et une collaboration entre les autorités locales, les communautés et les partenaires internationaux pour être efficaces. Lire aussi : Kinshasa : Daniel Bumba déclare la guerre aux inondations avec une grande opération de dragage des rivières – Infocongo
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