La Belgique ne se résout pas à accepter la sentence de mort prononcée contre l’un de ses citoyens en République démocratique du Congo (RDC). Jean-Jacques Wondo, condamné à Kinshasa avec trente-six autres personnes vendredi dernier, est au cœur d’une intense mobilisation diplomatique.

Depuis la sentence capitale prononcée contre Jean-Jacques Wondo à Kinshasa, la Belgique a exprimé son mécontentement extrême, bien qu’elle n’ait jamais publiquement communiqué de cette manière. M. Wondo, expert militaire, était jusqu’au 19 mai un collaborateur éminent de l’Agence nationale de renseignements (ANR) de la RDC. La justice militaire l’a identifié comme le « concepteur » et l’« auteur intellectuel » d’une tentative de coup d’État avortée.
Multiples appels de la famille en direction de Tshisekedi
Officiellement, le ministère des Affaires étrangères « n’intervient pas sur le fond du dossier dans le cadre du respect de la séparation des pouvoirs et de la souveraineté de chaque État ». Mais depuis l’arrestation de Jean-Jacques Wondo, il y avait déjà eu de multiples appels de la famille en direction du président congolais Félix Tshisekedi.

Suite à la condamnation, Hadja Lahbib, la ministre belge des Affaires étrangères, a contacté dimanche sa consœur congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, pour faire part de son « inquiétude ».
À l’instar de l’Union européenne qui mentionne un « recul de l’État de droit » en RDC, la Belgique rappelle son opposition à la peine de mort. Cependant, elle accueille très mal le verdict prononcé contre l’un de ses citoyens dans un procès fortement critiqué, surtout que « peu de preuves ont été présentées lors du procès ». La Belgique critique presque ouvertement le système judiciaire congolais pour ne pas avoir « respecté le droit à la défense ». Lire aussi : Le Belge Jean-Jacques Wondo condamné à mort en RDC : un scandale international – Infocongo