Wondo Jean-Jacques condamné à mort

La condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo, un expert militaire belgo-congolais, a provoqué un tollé international. Accusé d’être le cerveau d’une tentative de coup d’État, il a été reconnu coupable par le Tribunal militaire de Kinshasa/Gombe et condamné à la peine capitale.

Cette décision a suscité la vive réaction de la Belgique, qui a dénoncé un jugement inique et une atteinte grave aux droits de l’homme. Hadja Lahbib, ministre belge des Affaires étrangères, a exprimé sa « vive inquiétude » et a rappelé que la Belgique s’oppose fermement à la peine de mort. « J’ai insisté sur l’opposition absolue de la Belgique à la peine de mort et sur la nécessité de respecter pleinement le droit à la défense dans tous les procès », a-t-elle déclaré.

Hadja Lahbib, ministre belge des Affaires étrangères
Hadja Lahbib, ministre Belge des Affaires étrangères reçue par Félix Tshisekedi (archives infocongo.net)

Un procès controversé

Les avocats de Jean-Jacques Wondo ont dénoncé un procès inique, déplorant l’absence de preuves concrètes à l’appui des accusations. « Nous allons contester ce jugement, qui a été rendu sans la moindre preuve », a affirmé Me Carlos Ngwapitshi Ngwamashi.

De son côté, l’opposant congolais Olivier Kamitatu a qualifié cette condamnation de « honte inacceptable », dénonçant une nouvelle preuve de la « dérive inquiétante du régime Tshisekedi ». Selon lui, cette condamnation viserait à étouffer toute opposition et à détourner l’attention des véritables problèmes du pays.

Olivier Kamitatu
Olivier Kamitatu

Une pression internationale croissante

La condamnation de Jean-Jacques Wondo a également suscité l’indignation de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme, qui ont appelé à l’annulation de cette sentence.

La communauté internationale est appelée à se mobiliser pour exiger la libération de Jean-Jacques Wondo et la garantie du respect des droits de l’homme en République démocratique du Congo.

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Les enjeux

Cette affaire met en lumière les tensions politiques en République démocratique du Congo et les risques encourus par les opposants au régime. Elle soulève également la question de la crédibilité de la justice congolaise et de son respect des normes internationales en matière de procès équitable.

La condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo est un nouveau défi pour le président Félix Tshisekedi, qui devra faire face aux pressions internationales et nationales pour annuler cette sentence. Lire aussi : RDC : 37 condamnés à mort pour le coup d’Etat manqué : un verdict qui choque, des questions qui perdurent – Infocongo