À l’occasion de la rentrée parlementaire de la session budgétaire du lundi 17 septembre, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a émis des recommandations au gouvernement afin d’explorer des solutions pour la création de voies navigables en réponse aux importants embouteillages dans la ville-province de Kinshasa.
À la suite de son discours traditionnellement solennel, Vital Kamerhe, président de la Chambre basse, a suggéré une solution de balisage des eaux du fleuve et rivières foisonnant à Kinshasa pour alléger efficacement les surfaces congestionnées par d’importants embouteillages.
« Nous pensons que la solution à travers le balisage et les ouvertures des rivières du fleuve Congo nous offrent automatiquement 14.000 kilomètres navigables, ce sont des grands boulevards que nous ignorons. Ça coûte selon les études que 89 millions USD. Je demandais aux honorables députés de mettre au défi le gouvernement de voter ce montant-là s’il n’est pas dans le budget pour que le ministre du développement rural et Madame la première ministre nous prouvent de quoi ils sont capables. Nous avons beaucoup d’exemples dans ce sens-là », plaide- t- il auprès de l’exécutif.
Combattre les embaouteillages monstres de Kinshasa
Depuis plusieurs années, la ville de Kinshasa est confrontée à des embouteillages dévastateurs qui paralysent la circulation routière dans cette grande métropole de plus de 20 millions d’habitants estimés. Pour certains, l’indiscipline, les tracasseries policières, le manque de connaissance du code de la route et l’incivisme des conducteurs sont à l’origine de cette situation, tandis que d’autres accusent directement l’État en raison de l’état déplorable des routes. Plusieurs projets visant à améliorer la circulation, tels que le développement du chemin de fer, peinent à se concrétiser. Une intervention urgente du gouvernement est donc souhaitée.
Cette ville, qui a célébré son centenaire en 2023, a été fondée en 1923 sur les vestiges des villages Teke. La densité démographique a rapidement fluctué, passant de 40 000 à 20 000 habitants par kilomètre carré. À l’époque, les chaussées correspondaient à ce nombre d’habitants. Kinshasa a subi une expansion rapide, avec des villages annexés qui semblent se graver dans le paysage à chaque coucher de soleil et se multiplier par dix à chaque lever du soleil.
Dans cette grande ville, la situation est devenue invivable. L’exode rural constitue une maladie majeure, avec le dépeuplement des villages et la pauvreté flagrante qui frappe quotidiennement les différents quartiers de la République Démocratique du Congo.
L’idée de construire des routes sur l’eau pourrait certainement améliorer la circulation dans cette ville, la capitale de la RDC, selon de nombreux experts en démographie. Lire aussi : Sénat : la surprenante idée de construction d’un nouveau siège du Parlement énerve ! – Infocongo
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