Une nouvelle ère s’ouvre pour l’enseignement supérieur et universitaire en République démocratique du Congo. Le gouvernement et le banc syndical de l’ESU ont signé, ce samedi 14 septembre, un protocole d’accord visant à améliorer les conditions de travail et de rémunération des enseignants et chercheurs.
Cet accord, fruit de plusieurs semaines de négociations intenses, vient consolider les acquis de l’accord de Bibwa 1 signé en 2022. Il répond ainsi aux attentes des enseignants qui réclamaient depuis plusieurs mois une revalorisation de leurs statuts et une amélioration de leurs conditions de travail.
« Ce protocole d’accord est un pas en avant important pour notre secteur », s’est réjouie Marie-Thérèse Sombo Ayanne Safi, ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU): « Il démontre la volonté des deux parties de trouver des solutions durables pour garantir la qualité de l’enseignement supérieur en RDC. »
Les principaux points de l’accord
Le protocole d’accord porte sur plusieurs points clés, notamment : la revalorisation des salaires : Les enseignants et chercheurs bénéficieront d’une augmentation significative de leurs rémunérations. PAr ailleurs, il y aura une amélioration des conditions de travail : Des mesures seront prises pour améliorer les infrastructures universitaires, renforcer l’équipement des laboratoires et garantir un meilleur accès aux ressources pédagogiques.
L’accord prévoit aussi le renforcement de la gouvernance universitaire : De nouvelles dispositions seront mises en place pour renforcer l’autonomie des universités et améliorer leur gestion. Enfin, un comité interministériel sera chargé de suivre la mise en œuvre de cet accord et de veiller à son application effective.
Une feuille de route pour l’avenir
Les parties signataires se sont engagées à mettre en œuvre rapidement les dispositions de ce protocole d’accord. Une feuille de route a été établie, précisant les actions à mener à court, moyen et long terme.
Cet accord historique devrait permettre de stabiliser le secteur de l’enseignement supérieur (ESU) en mettant fin aux mouvements de grève récurrents. Mais encore, cet accord va permettre de garantir la continuité des enseignements et de favoriser la réussite des étudiants.
Il permettra aussi d’attirer de nouveaux talents. En effet, les améliorations des conditions de travail et de rémunération devraient permettre d’attirer de nouveaux enseignants et chercheurs qualifiés vers les universités congolaises.
Enfin cet accord pourra renforcer le rayonnement de l’enseignement supérieur congolais car un système universitaire performant est essentiel pour le développement du pays. Cet accord est donc un pas important dans cette direction.
Un défi à relever
Si cet accord est une avancée majeure, il reste encore beaucoup à faire pour relever les défis auxquels est confronté l’enseignement supérieur congolais. La mise en œuvre effective de cet accord nécessitera un engagement fort de toutes les parties prenantes. Lire aussi : L’université de Kinshasa (UNIKIN) finit deuxième à la finale du concours de plaidoirie de la CPI – Infocongo