La République démocratique du Congo a observé, ce vendredi, une journée nationale de deuil en mémoire des millions de victimes du génocide congolais pour des gains économiques (Genocost). La cérémonie officielle s’est tenue à Kisangani, où la Première ministre Judith Suminwa a présidé les événements.
Le programme a débuté au cimetière des victimes de la guerre de six jours, avant de se poursuivre à la mairie de Kisangani. Partout au pays, les Congolais ont rendu hommage aux victimes de ces atrocités, marquées par des massacres, des viols et des exactions en tout genre. Le drapeau national a flotté en berne, symbole de deuil et de solidarité.
« Nous ne voulons plus jamais que ce type d’événement ne se reproduise en République Démocratique du Congo », a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement. « Il y a l’instruction du VPM, Ministre de l’intérieur qui a instruit tous les gouverneurs à organiser des messes pour célébrer la journée du 2 août. »
Un devoir de mémoire
Cette journée de commémoration, inscrite dans la loi depuis décembre 2022, vise à honorer la mémoire des victimes et à rappeler les responsabilités des auteurs de ces crimes. Le gouvernement congolais a souligné l’importance de la justice transitionnelle, notamment les poursuites judiciaires contre les responsables de ces atrocités, ainsi que les actions de mémoire, de réconciliation et de réparation.
La Première ministre Judith Suminwa a rappelé l’engagement de son gouvernement à lutter contre l’impunité et à soutenir les victimes de violences sexuelles et autres crimes contre l’humanité. Le Programme d’actions du gouvernement (PAG 2024-2028) prévoit des actions concrètes en faveur des victimes et de leurs familles.
Le poids de l’Histoire
Depuis plusieurs décennies, la RDC a été le théâtre de conflits armés meurtriers, souvent alimentés par des intérêts économiques et politiques extérieurs. Les populations civiles ont payé un lourd tribut, subissant des atrocités indicibles. Le Rwanda est régulièrement pointé du doigt comme l’un des principaux responsables de ces violences.
La communauté internationale a été souvent accusée de rester passive face à ces tragédies. La journée de commémoration du Genocost est donc également une occasion de rappeler la nécessité d’une justice internationale efficace et d’une prévention des conflits. Lire aussi : En Belgique pour soigner une hernie discale, Félix Tshisekedi ne présidera pas la commémoration du Genocost à Kisangani – Infocongo