Un fait divers alarmant s’est produit dimanche 14 juillet dernier à la prison de Manono, dans la province du Tanganyika : 70 détenus se sont évadés, profitant d’une « paralysie administrative » au sein de l’établissement.
Selon la société civile locale, il s’agit de la deuxième évasion en un mois dans cette prison. Les prisonniers ont creusé un trou de près de 4 mètres de profondeur pour s’enfuir de l’extérieur.
Donatien Ngoy, administrateur adjoint du territoire de Manono, explique que la prison n’était plus administrée depuis la première évasion survenue le 26 juin dernier. Le directeur et le greffier avaient alors été arrêtés, laissant l’établissement sans direction.
« Ce trou creusé ne date pas d’aujourd’hui », souligne M. Ngoy, soulevant des questions sur la sécurité et la gestion de la prison.
En l’absence d’autorité et de mesures de sécurité adéquates, les 70 évadés se trouvent désormais en liberté dans la cité. L’administrateur adjoint a indiqué que des mesures sont en cours pour les retrouver.
Cette nouvelle évasion a été abordée lors du premier conseil de sécurité du nouveau gouverneur du Tanganyika, Christian Kitungwa Muteba, qui a pris ses fonctions en promettant de s’impliquer dans le rétablissement de l’ordre, de la paix et de la sécurité dans la province.
Cette situation met en lumière les failles du système carcéral congolais et la nécessité de réformes profondes pour garantir une gestion efficace et sécurisée des prisons. L’implication du nouveau gouverneur est attendue pour remédier à ces manquements et restaurer la confiance dans les institutions. Lire aussi : Tanganyika : Évasion d’une vingtaine de prisonniers, dont des militaires, à la prison de Manono – Infocongo