Ce lundi 15 juillet, une bombe a dévasté Bweremana, dans la province du Nord-Kivu, causant la mort d’au moins trois civils, selon plusieurs sources locales. L’engin a été lancé depuis la zone de conflit opposant la rébellion du M23 à l’armée congolaise (FARDC) et à ses alliés des groupes armés locaux. Ces affrontements se multiplient dans le territoire de Masisi, en violation de la trêve humanitaire de deux semaines, qui en est aujourd’hui à son dixième jour.
Les combats font rage, notamment dans la chefferie des Bashali et aux alentours de Bweremana, dans la chefferie des Bahunde. Entre 3 heures et 5 heures du matin, les rebelles du M23 ont lancé des attaques simultanées contre les positions de l’armée congolaise et celles des groupes armés locaux, d’après des sources concordantes.
Dans la chefferie des Bahunde, des détonations d’armes lourdes ont retenti entre 5 heures et 9 heures locales, provenant des collines Ndumba-Kiluku-Kihindo-Kashingamutwe, qui surplombent l’axe Bweremana-Shasha. Vers 8 heures, une bombe larguée depuis cette zone de combat a touché des habitations civiles à Bweremana, tuant trois enfants d’une même famille et blessant un autre.
D’autres affrontements sont signalés sur les axes Kahira, Kirumbu-Lwama et Kalonge, dans les groupements Bashali Mokoto et Bashali Kaembe. Selon nos confrères de Radio Okapi, les rebelles auraient également incendié des maisons de personnes ciblées, notamment dans le village de Butumbalonge. Des centaines d’habitants fuient actuellement la région en direction du groupement Bafuna vers Masisi centre, comme en témoignent les sources locales. Lire aussi : L’ONU pointe du doigt le soutien massif du Rwanda et de l’Ouganda dans les offensives du M23 – Infocongo