Corneille Nangaa dans une église catholique de Rutshuru

L’apparition surprise de Corneille Nangaa, ancien président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), dans une paroisse de Rutshuru, zone sous contrôle du M23, a semé le trouble au sein de l’Église catholique congolaise.

Lors de son intervention le 14 juillet, M. Nangaa a exprimé sa gratitude à l’assemblée, se présentant comme « serviteur », « enfant » et « frère » de la communauté. Cette prise de parole a été rapidement désavouée par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).

Dans un communiqué publié le 15 juillet, Mgr Donatien Nshole, Chapelain du Pape et Secrétaire Général de la CENCO, a tenu à clarifier la position de l’Église. Il a souligné que l’intervention de M. Nangaa ne constituait en aucun cas un soutien de l’Église catholique à la rébellion du M23.

Mgr Nshole a rappelé l’existence d’un décret de la CENCO interdisant aux ecclésiastiques de donner la parole à des acteurs politiques pendant les cultes à des fins de propagande, en vue de préserver la cohésion sociale.

Cette prise de distance de l’Église catholique intervient dans un contexte de détente retrouvée entre l’institution religieuse et les autorités congolaises après des mois de tensions. Une rencontre récente entre le Président Félix Tshisekedi et le Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, a permis d’aplanir les divergences et d’ouvrir la voie à un dialogue plus constructif.

Malgré les critiques passées du Cardinal Ambongo sur la gestion sécuritaire et électorale du gouvernement, cette rencontre semble augurer d’une collaboration renouvelée entre l’Église et l’État congolais, pour le bien du pays. Lire aussi : Les nouveaux dirigeants de la CENCO chez Tshisekedi: apaisement à ordre du jour – Infocongo

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