Perenco, est accusé d’être à l’origine d’une pollution massive à Moanda, menaçant la riche biodiversité du parc marin des mangroves voisin et mettant en danger la santé des populations locales.
Face à des accusations croissantes sur l’impact environnemental et social désastreux de ses activités pétrolières dans l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC), le géant franco-britannique du pétrole s’empresse de nier toute responsabilité.

Des accusations qui fusent de toutes parts
Des témoignages poignants font état d’une misère grandissante : pas d’accès à l’eau potable, à l’électricité, aux infrastructures routières, sanitaires et scolaires, et un chômage endémique.
Des rapports d’enquêtes indépendantes, comme celui d’Investigate Europe, corroborent ces accusations, recensant 167 cas de pollution liés aux activités de Perenco entre 2012 et 2021.
Perenco se défend bec et ongles
Malgré l’accumulation de preuves accablantes, Arthur Gueriot, directeur général de Perenco en RDC, persiste à nier toute implication de son entreprise dans la dégradation de l’environnement. Il qualifie les accusations de « désinformation » et met en avant les actions de Perenco en faveur de la protection de l’environnement, notamment le parrainage d’une initiative de recyclage des déchets plastiques.

Un fossé béant entre le discours et la réalité
Cependant, les paroles de M. Gueriot sonnent creux face aux réalités vécues par les populations locales et aux images saisissantes de la pollution qui envahit la région.
Le contraste est saisissant entre les affirmations de Perenco et les souffrances quotidiennes des habitants de Moanda, privés des ressources et du bien-être les plus élémentaires.
Vers une action concertée pour la justice et la protection de l’environnement ?
L’affaire Perenco à Moanda met en lumière les conséquences dramatiques de l’exploitation pétrolière non réglementée sur l’environnement et les populations.
Il est crucial que des actions fortes soient entreprises pour que les responsables rendent des comptes et que des mesures concrètes soient mises en place pour la réhabilitation de l’environnement et l’amélioration des conditions de vie des populations affectées. Lire aussi : Muanda : 10 millions de dollars alloués aux projets publics détournés ? La LICOCO et la Commission de gestion s’affrontent – Infocongo