Jacquemin Shabani, fraichement nommé ministre de l’Intérieur et des Affaires coutumières, se retrouve face à un dossier brûlant : le contrat de production des cartes d’identité nationales.
Ce contrat, conclu entre l’État congolais et le consortium Afritech/Idemia, est soupçonné d’être entaché de corruption et d’irrégularités. L’Inspection générale des finances (Igf) a notamment relevé des surfacturations et des problèmes de capacité financière du groupement.
Des irrégularités qui font grincer des dents
L’ONG Congo N’est Pas à Vendre (CNPAV) appelle à l’annulation pure et simple du contrat. Son porte-parole, Jean-Claude Mputu, estime que « le mieux à faire est d’annuler ce contrat préjudiciable pour la RDC et relancer un appel d’offres transparent. »
Un coût exorbitant et un partenaire contestataire
Le coût total du projet s’élève à 697 millions USD, dont 104 millions USD pris en charge par l’État congolais. L’Igf pointe du doigt des surfacturations et s’inquiète de la capacité d’Afritech/Idemia à financer les 593 millions USD restants.
Pourtant, Peter Kazadi, l’ancien ministre de l’Intérieur, avait proposé la mise en place d’un cadre de concertation entre les différentes parties prenantes. Une solution insuffisante pour Jean-Claude Mputu, qui estime que « ce cadre ne résoudra pas le problème d’un contrat mal négocié. »
Un nouveau défi pour le ministre Shabani
Ce dossier sensible met d’emblée la pression sur le nouveau ministre. Il devra trancher rapidement sur l’avenir de ce contrat et trouver une solution pour doter la population congolaise de cartes d’identité fiables et sécurisées.
En résumé, le contrat de production des cartes d’identité nationales en RDC est entaché de zones d’ombre. Le nouveau ministre de l’Intérieur est appelé à prendre des décisions fortes pour redresser la situation et répondre aux aspirations légitimes de la population congolaise. Lire aussi : RDC : L’IGF s’oppose à un contrat de délivrance de cartes d’identité – Infocongo