Bombe M23 au camp Mugunga à Goma

Médecins Sans Frontières (MSF) tire la sonnette d’alarme face à la détérioration alarmante de la situation humanitaire dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, où les populations civiles sont les premières victimes des combats entre l’armée congolaise, soutenues par les jeunes Wazalendo, et les rebelles du M23, appuyés par l’armée Rwandaise.

Depuis le début de l’année 2024, MSF a enregistré plus de 1 700 blessés liés à la violence dans ses structures médicales. Rien qu’à Goma, dans le Nord-Kivu, les équipes MSF recensent en moyenne 110 victimes de violences sexuelles par jour sur ses huit sites. Un chiffre qui a quintuplé dans les sites de Rutshuru par rapport à 2023, selon Marie Brun, coordinatrice des urgences de MSF, illustrant la gravité croissante de la situation.

Nathalia Torrent et Marie Brun, MSF

Face à cette crise humanitaire majeure, MSF lance un appel urgent au respect du droit international humanitaire et à la protection des civils.

L’organisation humanitaire insiste sur la nécessité de garantir la sécurité des populations et la continuité de l’accès aux soins médicaux, particulièrement pour les populations déplacées.

MSF encourage également les victimes de violences sexuelles à se présenter dans ses cliniques pour y recevoir des soins Nyiragongo : MSF fait de la lutte contre la malnutrition une priorité dans le camp Rusayo 3 – Infocongomédicaux et un soutien psychologique appropriés, et rappelle que tous les soins fournis par MSF sont gratuits. Lire aussi :

Amour Imani Christian

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