Bombardement du camp de déplacés de Mugunga à Goma

Le M23 a de nouveau frappé Minova, dans la province du Sud-Kivu, en larguant des bombes sur la population civile. Deux personnes, une femme et son enfant, ont été tuées dans l’après-midi du 13 mai 2024.

Des dégâts considérables et des représailles aveugles

Selon les organisations de la société civile, les bombes provenaient du territoire de Masisi et ont touché plusieurs localités de la région, notamment Kitalaga, Rudahuga et Kitala. Outre les deux victimes, « plusieurs dégâts et effets collatéraux » ont été signalés, notamment dans les concessions des prêtres.

Bombe du M23 tombée sur Goma
Image d’illustration: Les reste d’une bombe du M23 tombée sur Goma

« Une bombe a tué deux personnes à Minova. La bombe provenait de la ligne de front. Des tirs ont été entendus dès le matin et le M23 a commencé ses représailles à partir de 11h, larguant des bombes dans la région, y compris dans les concessions des prêtres. Le bilan est de deux personnes tuées », a déclaré James Musanganya, président de la fédération de la société civile de Minova.

Une population terrorisée et des appels à la sécurisation

Ces nouvelles attaques du M23 rappellent la précédente vague de bombardements sur Minova début mars, qui avait fait plus de sept morts et sept blessés. Les bombes avaient également touché des embarcations sur le lac Kivu, causant d’importants dommages matériels.

Face à cette situation tragique, la société civile redit son appel aux autorités congolaises pour qu’elles prennent des mesures urgentes afin de sécuriser les populations et leurs biens. L’impunité face à ces crimes ne peut plus durer et les auteurs de ces atrocités doivent être traduits en justice.

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La situation à Minova et dans l’ensemble de la région du Kivu demeure extrêmement préoccupante. La communauté internationale doit également se mobiliser pour mettre fin à la violence qui sévit dans l’est de la RDC et pour protéger les civils qui en sont les premières victimes. Lire aussi : Bombardements de camps de déplacés à Goma : Femmes et enfants particulièrement vulnérables – Infocongo