Jeudi 2 mai matin, la commune de Lubunga, située sur la rive gauche du fleuve Congo, à Kisangani (Tshopo), a été le théâtre de violences et de scènes de panique. Des miliciens identifiés comme appartenant à une communauté en conflit ont fait irruption dans plusieurs quartiers, notamment Opala, Kolwezi et Lokelé.
La présence des miliciens armés a provoqué la peur et la fuite de nombreux habitants. Les écoles ont été contraintes de renvoyer leurs élèves, les rues se sont vidées et le marché de Lubunga a été paralysé.
Intervention des forces de l’ordre
D’après Prince Héritier Isomela, Président de Sauti ya Lubunga, une organisation locale de la société civile, les éléments de l’armée ont vite contenu les assaillants :
« On nous a appris qu’il y avait des assaillants qui se battent dans le dossier conflit communautaire Mbole et Lengola. Après leur passage au niveau de l’avenue Baraka et Opala, ça a créé une panique générale à Lubunga. Les vendeurs et vendeuses aux différents marchés de Lubunga ont fermé. Les boutiques étaient fermées et même les écoles. Les services de sécurité installés dans les coins de Lubunga ont pourchassé ces assaillants », a-t-il dit à KIS24.
En effet, alertées, les forces de l’ordre sont rapidement intervenues pour rétablir le calme. Des échanges de tirs ont eu lieu entre les miliciens et les militaires, semant la panique au sein de la population.
Un nouveau groupe d’assaillants en approche
Un calme précaire est revenu à Lubunga, mais la situation reste tendue. Des militaires et des policiers ratissent les zones ciblées par les miliciens, et des échanges de tirs sporadiques sont encore signalés.
Selon les dernières informations, un autre groupe d’assaillants, dirigé par un chef de milice connu sous le nom de « Mr. Kifakiyo », aurait quitté son maquis vers le Pk25 pour rejoindre le centre de Lubunga, en représailles contre le premier groupe. Les forces de l’ordre tentent de les repousser au niveau du PK6, où la panique règne à nouveau.
La population de Lubunga est appelée à rester chez elle et à éviter tout déplacement. Lire aussi : Province de la Tshopo : Silence, on tue ! – Infocongo