Gouvernorat Kisangani Province de la Tshopo

Wale Lufungula à la fois déchu et maintenu à la tête de la Tshopo. L’imbroglio est au maximum !

A Kisangani, la confusion demeure autour du départ et du maintien du gouverneur Marie-Louis Wale Lufungula à la tête de la province de la Tshopo. L’Assemblée provinciale a officiellement prononcé sa déchéance  samedi 27 juin 2020, mais la police déclare, à son tour, maintenir le chef de l’exécutif provincial à ses fonctions à la tête de la province. Et, on constate impuissant, la cacophonie au sommet de la province.

Selon notre source proche du gouvernorat, le vote organisé par l’Assemblée provinciale de Kisangani pour destituer le gouverneur Wale Lufungula n’a pas atteint la majorité absolue des voix.

Les électeurs étaient 28 députés composant cette assemblée, 13 ont voté “oui” pour la destitution, 10 ont voté “non”, 4 abstentions et 1 voix (oui) mal cochée.

13 voix plus 1 voix mal cochée font 14 voix pour la destitution, alors que la majorité absolue est la moitié des voix exprimées plus une, soit 15 voix. Donc comme on n’a pas atteint 15 voix, le gouverneur Wale reste en fonction.

De son côté, notre source de l’Assemblée provinciale soutient que le “oui” a obtenu 14 voix qui est largement supérieur au “non”, qui n’avait que 10 voix seulement car, les 4 abstentions sont aussi des voix exprimées par le vote.

Au cas contraire, l’abstention étant le fait de ne pas participer à un vote, les voix à compter étaient 24 et non 28. De manière logique, la majorité absolue de 24 est 12 + 1= 13.

Lire :  UDPS : JM Kabund, un mort qui refuse de se faire ensevelir

Donc, 14 voix remportent devant 10, d’où le gouverneur Marie-Louis Wale Lufungula est d’office déchu à la tête de la province de la Tshopo.

Entre temps, un député, que la même source proche de l’hémicycle provincial a requis l’anonymat, est en fuite pour avoir agressé les membres du bureau d’études de l’Assemblée après le vote de destitution du gouverneur. La cour de cassation s’étant saisi du dossier, le député fauteur de troubles a préféré prendre la poudre d’escampette pour disparaître dans la nature.

Mais la source proche du gouvernorat ajoute, pour conclure, « la destitution du gouverneur Wale Lufungula, traité par les députés d’avoir plongé la population de la Tshopo dans la dèche, situation qu’il a hérité de ses prédécesseurs Tokole et Lomata, viendra de la cour de cassation de Kisangani qui a été officiellement saisie. »

Aujourd’hui, Wale Lufungula est comme une dent temporaire destinée à être remplacée. Jusque-là aucune des deux parties n’a eu la décence de se taire, elle sont engagées dans une guerre médiatique.

Gel Boumbe