Boeuf abattu par les Mobondo

Malgré l’accord de paix signé récemment devant le président Tshisekedi, les miliciens Mobondo persistent dans leurs attaques. Jeudi 11 avril, ils ont perpétré un acte de violence au cœur du village de Menkwo, dans la province du Maï-Ndombe.

Les Mobondo ont surgi dans l’espace de Kimomo, Mbusie et Fadiaka, où ils ont tué 11 bœufs appartenant à un bouvier local, avant de les emporter dans leur dernier retranchement. Une perte considérable pour l’éleveur, dont le troupeau a été de ce fait décimé.

Le chef du village de Kimomo, Stany Libie, exprime sa consternation face à ces actes de violence. Il souligne que malgré la signature de l’acte d’engagement pour la cessation des hostilités en présence du chef de l’État, la milice Mobondo continue de défier le gouvernement congolais. Leur présence active dans cette région du Maï-Ndombe met en péril la paix et la sécurité locales.

La question qui revient sur toutes les lèvres est de savoir mesures seront prises pour mettre fin à ces violences et pour que les engagements pris envers la paix soient respectés ? Lire aussi : RDC : Chefs coutumiers Teke et Yaka signent un acte d’engagement pour la paix – Infocongo

Quelles sont les raisons derrière la persistance des attaques de la milice Mobondo ?

La persistance des attaques de la milice Mobondo peut être attribuée à plusieurs facteurs complexes. En effet, la région du Maï-Ndombe a connu des décennies d’instabilité politique, de conflits armés et de tensions ethniques. Ces conditions favorisent la prolifération des groupes armés et des milices.

Eléments de la milice Mobondo
Eléments de la milice Mobondo (Ph. Droits tiers)

Par ailleurs, le Maï-Ndombe est riche en ressources naturelles telles que les minéraux, le bois et la faune. Les milices peuvent chercher à contrôler ces ressources pour des gains économiques ou pour financer leurs activités.

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Gouvernance faible, absence de forces de sécurité, impunité…cocktail favorisant l’activisme des Mobondo

En revanche, les institutions de sécurité et de gouvernance dans cette région sont très fragiles, et le manque de présence de l’État et de forces de sécurité efficaces permet aux milices de prospérer.

Notons aussi que les conflits fonciers entre les communautés locales, les éleveurs et les agriculteurs peuvent alimenter les tensions et les affrontements. Les milices Mobondo semblent exploiter ces rivalités pour leurs propres intérêts.

Signalons que malgré les accords de paix, le désarmement effectif des groupes armés reste un défi. Certains miliciens peuvent refuser de déposer les armes ou se réarmer après des négociations. En plus, l’impunité pour les crimes commis par les milices peut encourager leur persistance. L’absence de poursuites judiciaires peut renforcer leur sentiment d’invulnérabilité.

En somme, la situation complexe du Maï-Ndombe nécessite des efforts concertés pour renforcer la sécurité, promouvoir la paix et améliorer la gouvernance afin de mettre fin aux attaques de la milice Mobondo.