Marquage des armes légères et lourdes à Goma

La Commission nationale de contrôle des armes légères et de petit calibre et de reddition des conflits armés (CNC-ALPC), en collaboration avec le service antimines des Nations unies (UNMAS), a continué, le mardi 26 mars, l’opération de marquage des armes légères et de petit calibre dans la ville de Goma (Nord-Kivu) pour l’exercice 2024.

L’objectif de cette initiative est d’améliorer le stockage des armes au sein de l’armée et de la police nationale congolaise, tout en luttant contre la prolifération des armes légères illégalement détenues dans cette zone touchée par les conflits armés.

Le VPM Peter KAzadi observe une arme récpérée (Ph. droits tiers)

Le marquage des armes permet leur stockage par l’armée et la police

André Robert Bufaka Loliki, chef de la délégation d’experts venus de Kinshasa au nom de la CNC-ALPC, affirme que cette opération permet avant tout aux unités militaires de stocker les armes de manière adéquate et conforme aux normes requises.

De plus, ce marquage contribue à assurer une bonne traçabilité des armes détenues par les forces de l’ordre, les forces de défense et les civils :

« D’abord, nous sommes un pays post-conflit, et l’identification précise des armes est essentielle pour garantir leur utilisation légale et responsable. »

Incidents liés à la prolifération d’armes légères dans cette région

Pour rappel, la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a été le théâtre de plusieurs incidents liés à la prolifération d’armes légères, dont, entre autres, la résurgence du groupe armé M23. En effet, le Mouvement du 23 Mars (M23) a récemment fait une résurgence dans la région. Ce groupe mene actuellement des actions hostiles contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les Casques bleus de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO).

Le M23 utilise des armes liurdes contre les FARDC
Le M23 utilise des armes lourdes contre les FARDC

Cette situation a aggravé une situation déjà grave, et la Sous-Secrétaire générale aux affaires politiques et de consolidation de la paix a mis en garde contre cette escalade. Entre temps, les accusations réciproques entre la RDC et le Rwanda ont conduit à un appel au dialogue et au rétablissement de la confiance entre les deux pays. Lire aussi : RDC : Reprise des combats entre FARDC et M23 à Rutshuru – Populations en déplacement

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Onse souviendra que le M23 a repris ses attaques au moment même où commençait le Conclave de Nairobi, suscitant des interrogations sur ses soutiens et ses motivations.

Déplacements de population et violences

Plus de 100 000 personnes ont été déplacées dans la province du Nord-Kivu en raison d’une série d’attaques de groupes armés. Des dizaines de personnes ont également été tuées.

La circulation des armes légères et petit calibre (ALPC) reste donc un problème majeur dans le Territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), alimentant des violations des droits humains. Les FARDC font face aux rebelles du M23, créant un climat d’insécurité dans cette région.

Nouveaux combats à l’arme lourde et légère :

Sur le terrains des hostilités, des affrontements violents ont été signalés à Kilorirwe, près de la cité de Kitchanga dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu.

Pour sa part, la MONUSCO a renforcé sa présence à Goma en raison de l’escalade du conflit dans la région. Ces incidents soulignent l’importance de lutter contre la prolifération d’armes légères et de promouvoir la stabilité dans cette zone affectée par les conflits armés.