Salomon Kalonda et Me Boris Mboko à Ndolo

Ce jeudi 28 mars 2024 à 10h27, la cour militaire a décidé de renvoyer l’affaire impliquant Salomon Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi, pour examen au fond. Lors de l’audience du mercredi précédent, la cour militaire avait accordé une liberté provisoire au prévenu afin qu’il puisse recevoir des soins appropriés avant sa prochaine comparution en audience. Lire aussi : Salomon Kalonda obtient enfin la liberté provisoire

Maître Peter Ngomo, l’un des avocats de Salomon Kalonda, a expliqué : « Les conditions alarmantes de l’état de santé de notre client ont poussé la cour militaire à lui accorder la liberté provisoire. L’affaire sera examinée en profondeur le 3 juillet. Il est également possible pour lui de quitter le pays pour se faire soigner. »

Salomon Kalonda entouré de ses avocats à la prison militaire de Ndolo (Ph droits tiers)

Pour rappel, Salomon Kalonda est accusé par l’Auditorat militaire supérieur d’avoir collaboré avec quelques officiers rwandais. Le ministère public avait requis l’avis de 19 médecins, dont ceux de la clinique universitaire de Kinshasa et de l’hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Maman Yemo). Ces experts ont conclu que l’état de santé de Salomon Kalonda nécessitait une prise en charge appropriée. Auparavant, plusieurs demandes de mise en liberté provisoire avaient été rejetées par la Cour militaire.

Notons que l’Assemblée provinciale du Maniema a validé son mandat en tant que député provincial élu à la suite des élections du 20 décembre 2023. Salomon Kalonda Idi avait été arrêté le 30 mai 2023 à l’aéroport de N’djili, à Kinshasa. Depuis son arrestation, ses avocats contestent les accusations portées contre lui et remettent en question la légalité de la procédure ayant conduit à sa détention.

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Implications politiques de la mise en liberté provisoire de Salomon Kalonda

Il convient cependant de savoir que la décision de la Cour militaire de Kinshasa-Gombe d’accorder la liberté provisoire à Salomon Kalonda a des implications politiques significatives en République démocratique du Congo (RDC).

En effet, Salomon Kalonda étant un proche collaborateur de l’opposant Moïse Katumbi, sa libération provisoire pourrait contribuer à apaiser les relations entre les partisans de l’opposition et le gouvernement.

Par ailleurs, l’accusation portée contre Salomon Kalonda d’être « en intelligence avec l’ennemi » soulève des interrogations sur la procédure judiciaire et les preuves présentées. Certains observateurs se demandent si cette mesure est basée sur des considérations politiques ou si elle est fondée sur des éléments solides.

Par conséquent, la libération provisoire de Salomon Kalonda peut renforcer la position de l’opposition ou, au contraire, être utilisée par le gouvernement pour montrer sa volonté de dialogue et de réconciliation.

En somme, cette décision est un équilibre délicat entre la protection des droits individuels et les intérêts de la sécurité nationale, et elle continuera à alimenter les débats politiques dans le pays