Un plan de relance de la MIBA (Minière de Bakwanga), évalué à 453 millions de dollars américains a été adopté à l’issue del’atelier de restitution et de validation du plan de relance de la MIBA, qui s’est clôturé à Kinshasa, vendredi 6 janvier.
Ce plan de relance de la MIBA est à exécuter dans 5 ans. Il est accompagné d’un plan d’investissement de 161 millions USD à exécuter dans 3 ans.
Selon les participants à cet atelier, le diagnostic de la MIBA est catastrophique. Cette entreprise a besoin des capitaux frais pour se relancer.
En effet, la « MIBA SA » connaît, depuis une vingtaine d’années, des sérieuses difficultés dont les premiers indices visibles sont apparus vers 1998. Elles se sont aggravées avec le temps pour aboutir à l’arrêt de la production en novembre 2008 et reprendre très timidement en 2011 jusqu’à ce jour à un niveau insignifiant.
La MIBA mettra la main à la pâte
« Ces capitaux devraient venir d’abord des fonds propres de la MIBA (les créances de la MIBA sur l’Etat), du solde que la SACIM devrait payer à l’Etat congolais et qui doit être versé à la MIBA tel qu’il a été résolu par le ministère des Mines. Les autres moyens sont à trouver mais il se pose un problème, la MIBA ne répond plus aux exigences de l’acte uniforme de l’OHADA en ce que ses fonds propres sont inférieurs à son capital social. Logiquement la MIBA devrait être déclarée en faillite. D’où, nous croyons que pour juguler ce risque, il y a lieu de capitaliser l’entreprise par une organisation du capital de deux actionnaires de la MIBA, l’État congolais et SIBEKA. A défaut, il pourrait être envisagé l’ouverture du capital de la MIBA à d’autres actionnaires pour trouver les capitaux nécessaires à la relance », a fait savoir le modérateur de l’atelier.
Pour sa part, Adèle Kahinda, ministre du portefeuille, participant à cet atelier, a rassuré de son implication pour obtenir du gouvernement l’application de ce plan de relance de la MIBA.
« Je vous félicite pour le travail abattu dont le rapport permettra au gouvernement de tout mettre en oeuvre pour la relance effective de la MIBA en s’appuyant sur les recommandations qui s’articulent autour de points suivants : la mise en place d’un modèle économique approprié, la mise en place d’un nouveau modèle économique, la proposition des options de financement de la relance, les mesures d’accompagnement pour la relance de la MIBA », a-t-elle déclaré.
Plan adopté à l’unanimité des parties prenantes
En perspective de relancer la société minière d’extraction des diamants de Bakwanga, les participants à cet atelier ont adopté à l’unanimité ce plan de relance.
Rappelons que saisi par le Conseil Présidentiel de Veille Stratégique (CPVS) sur cette situation de quasi-faillite de la MIBA, le Président de la République Félix Tshisekedi avait instruit le Gouvernement de faire élaborer par le COPIREP un plan de sauvetage de la MIBA. Chose faite depuis décembre 2021. C’est dans ce cadre qu’un atelier de restitution et de validation avec toutes les parties prenantes (Présidence, Primature, Ministères du Budget, du Portefeuille, des Finances, des Mines, COPIREP, MIBA, partenaires sociaux, etc.), a été tenu afin de présenter au Président de la République et au Gouvernement un travail concerté et validé par tous.
L’atelier a consisté en une séance technique de travail de haut niveau, où a été présenté le plan de relance élaboré, en vue de sa validation par l’ensemble des parties prenantes.
Les experts ont analysé et levé les options fondamentales du plan notamment, le modèle économique, le modèle minier, ainsi que le montage financier à mettre en œuvre pour la relance de la MIBA. Lire aussi: Kasaï oriental : une grande partie de Mbuji-Mayi dans l’obscurité à la suite d’une panne à la centrale de la MIBA