Site minier à Tshikapa

59 centres miniers au moins seraient entre les mains des groupes armés dans la province de l’Ituri. En effet, ces sites miniers jouent un rôle majeur dans les conflits, car ils permettent le financement des activités de ces forces négatives à travers notamment l’imposition illégale de taxes.

Le nombre élevé d’affrontements armés enregistrés sur des sites d’extraction d’or et aux alentours, entre autres à Mongbwalu et à Nizi, témoigne de l’intérêt que les deux groupes armés accordent au secteur minier. Entre juillet et septembre 2022, la MONUSCO a enregistré au moins 30 affrontements.

« Trois sources de l’administration minière de la province de l’Ituri ont informé le Groupe d’experts que celle-ci n’avait pas pu accéder à la majorité des sites miniers du territoire de Djugu pendant plus d’un an parce qu’ils étaient sous le contrôle de la CODECO ou du groupe Zaïre », rapporte le groupe d’experts des Nations unies sur la RDC dans son dernier rapport.

Ce document analysé en décembre dernier par le conseil de sécurité révèle que le Groupe d’experts a recensé 59 centres miniers contrôlés par des groupes armés. Les factions de la CODECO en contrôlent le plus grand nombre, suivies par le groupe Zaïre.

« Dans les sites miniers qu’ils contrôlent, les groupes armés ont soit taxé illégalement les creuseurs soit exploité eux-mêmes les puits. L’or produit dans les zones contrôlées par les groupes armés a été majoritairement vendu sur place à des négociants de Bunia, ou parfois directement à d’autres acteurs économiques installés dans cette ville », ajoute le rapport.

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Le Groupe d’experts continue d’enquêter sur les entités et les individus qui participent au commerce de l’or en République démocratique du Congo et à l’étranger. Lire aussi: Sud-Kivu : des sociétés minières exploitent industriellement sous couvert du statut de coopératives