Martin Fayulu, président de l’ECIDE et ancien candidat à la présidentielle de 2018 refuse de voir un no man’s land à l’intérieur des terres congolaise, dirigé par une force étrangère : « La force de l’EAC ne peut remplacer le M23…Nous ne pouvons pas avoir une zone tampon, un no man’s land, à l’intérieur de notre pays »
L’opposant congolais s’est une fois de plus exprimé sur la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. Dans son message diffusé ce vendredi 30 décembre, il a fait remarquer que « Des pans entiers des territoires du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri sont occupés par les rwandais et les ougandais qui exploitent illégalement les richesses de notre pays ».
Il s’est félicité de la pression exercée sur Paul Kagame accusé d’armer le M23 et s’est opposé à l’instauration d’une zone tampon qui ne durait pas son nom : « Grace à la mobilisation générale de tous, le Conseil de Sécurité des Nations-Unis a enjoint à M. Kagame de demander à ses éléments du M23 de quitter Bunagana. Mais, nous ne pouvons pas accepter que la force de la Communauté d’Afrique de l’Est, composée essentiellement d’éléments issus des armées des pays agresseurs, vienne les remplacer ».
« La souveraineté et l’intégrité territoriale de notre pays étant non négociables, nous ne pouvons pas avoir une zone tampon, un no man’s land, à l’intérieur de notre pays », a-t-il protesté. Ce message rejoint celui publié la veille par Moïse Katumbi.
Martin Fayulu a également appelé à plus de vigilance : « C’est pourquoi, nous devons redoubler de vigilance et intensifier les pressions. Et dans ce cadre, j’ai le devoir de féliciter nos célèbres artistes musiciens, notamment Gims, Bob Elvis, Koffi Olomide, Fally Ipupa et Delcat Idinco d’avoir associé leurs voix à celles de nombreux autres Congolais afin que le monde entier entende les cris des Congolais et comprenne la souffrance de notre peuple, causée par les hégémonistes des pays voisins. Encore que la prise de Bunagana expose, par ailleurs, un plan de sauvetage d’un régime essoufflé et désespéré par un parrain bienveillant qui devait à tout prix venir à la rescousse de son poulain. Heureusement, le peuple congolais a bien compris la supercherie. Ça ne marchera pas ».
Notons que Martin Fayulu est candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023. Arrivé deuxième, selon les résultats publiés par la CENI, en 2018, le président de l’ECIDE s’est toujours opposé à la politique de Félix Tshisekedi. Lire aussi: Martin Fayulu, Matata Ponyo et Denis Mukwege exigent la « reconstitution de la CENI et de la Cour constitutionnelle »