Taxi-moto

Les moto-taximen sont en grève à Beni au Nord-Kivu, depuis ce lundi 19 décembre, et entendent mener leur protestation durant deux jours et l’étendre sur toute l’étendue du grand Nord de la province du Nord-Kivu. Ils dénoncent l’insécurité et les tracasseries récurrentes dont sont victimes leurs membres de la part de certains militaires.

Dans leur déclaration, les plateformes des taxi moto dénoncent la recrudescence des cas d’assassinat, enlèvements, menaces, tortures, intimidations et autres humiliations à l’endroit de leurs membres.

À cela s’ajoutent l’érection des barrières illicites sur presque tous les axes de la partie grand Nord du Nord-Kivu où sont rançonnés les conducteurs des taxi moto. Ils parlent aussi d’un nombre croissant de motos et véhicules perdus ou brulés, mais aussi des accusations non fondées portées contre certains de leurs membres comme étant combattants des groupes armés.

« Les plates formes des taximen du grand Nord-Kivu revendiquent ce qui suit : la suppression immédiate de toutes les barrières illicites érigées par les FARDC qui rançonnent les taximen : le frais de café alors que ces éléments(Ndlr militaires) sont payés par le gouvernement congolais; Arrêter tout comportement susceptible à indexer les taximen d’appartenir à tort et à travers  aux groupes illégaux; Demandons, enfin, au service de transport de supprimer tout mouvement relatif à tracasser les membres, en installant des agents de transport dans des routes de desserte agricoles », a déclaré Gérôme Malule Kasereka, secrétaire du réseau de taximen du Congo.

En réaction, l’armée dit regretter toutes ces accusations liées à la tracasserie des taximen par des militaires.

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Le Capitaine Anthony Mwalushayi, porte-parole des opérations Sokola 1 reconnait néanmoins l’érection des check-points pour dénicher tout suspect :

« Ici, quand on ne veut pas le travail des militaires, on crée des histoires pour diaboliser le travail des militaires. Nous allons continuer les opérations sur terrain avec l’érection de check-points, nous allons contrôler tout le monde y compris les motards. Nous allons arrêter tous les suspects et nous allons donner la chance à la justice pour y travailler ».

De son côté, la société civile du Nord-Kivu qualifie la revendication des conducteurs des taxi-motos de noble. Mais elle pense « qu’ils devraient plutôt rencontrer directement les autorités car, observer deux jours sans ces engins, la population sera pénalisée. Cette dernière est aussi victime de l’insécurité comme eux ».

Avec Radio okapi.net