Médecins en grève

Les audiences en flagrance dans l’affaire qui oppose le ministère public aux présumés auteurs de l’assassinat du docteur superviseur à la zone de santé de Beni viennent d’être renvoyées à la journée du lundi 03 juillet 2020.

Ce report se justifie du fait que certaines personnes citées par les prévenus à la barre pour participation au crime n’ont pas été présentes à l’audience du jour, qui a connu des incidents juridiques entre le Président du Tribunal et le Ministère public qui a semblé ignorer cette demande faite par la partie civile, afin d’identifier l’auteur intellectuel du crime.

Une hypothèse que saluent  les professionnels de la zone de santé de Beni, qui ont exigé au tribunal de protéger les prévenus, mais également présenter toutes les personnes citées par les prévenus à la barre. Ceux-ci menacent par exemple de passer à la vitesse supérieure de leur revendications ne trouvant pas gain de cause « après évaluation de nos revendications et le déroulement de procès nous sommes mécontentements de la non mise en exécution des ordres du tribunal exigeant la comparution des deux suspects cités par les trois prévenus, le Ministère public s’est contredit dans ce sens.

 Nous citons après avoir enttendu le soupçon autour de l’un des suspects, nous l’avons auditionné et nous savons où il peut se trouver. Tantôt il est à l’hôpital avec son enfant, ce matin il nous dira c’est un humain, il peut s’enfuir, ceci nous paraît comme une protection des suspects par l’organe de la loi.

Vu ce mécontentement, nous demandons ce qui suit: la protection de tous les prévenus, les avocats et les autres parties prenantes aux audiences et aux procès, présenter toutes les personnes citées par les prévenus », indique un mémorandum des hommes à la blouse blanche.

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Ces infirmiers dénoncent cependant la non prise en compte de leurs précédentes revendications retracées dans leur mémorandum, et menacent de sécher les activités « vu les mécontentements ci-haut cités, nous décidons de passer aux actions ci-après dans les 48 heures qui suivent : nous déclarons Beni sans hôpital, c’est-à-dire que les formations sanitaires de Beni, les laboratoires, dispensaires, cliniques, centres hospitaliers, centres de traitement traditionnels privés et étatiques sèchent les activités, sauf pour l’hôpital général pour des urgences ».

Azarias Mokonzi/Beni