RDC : Nouvelle pénurie de carburant, Kinshasa est à sec !

C’est la deuxième grosse panne sèche à Kin, la capitale congolaise, en quatre mois. De longue file de véhicules encombrent les alentours des stations-service, où des conducteurs passent des heures dans l’attente du moindre litre d’essence ou de mazout.

Les répercussions sur le social ne se sont pas fait attendre, le prix de la course des transports en commun a déjà pris l’ascenseur et des dizaines de milliers de personnes ont réappris la marche à pied.

En réaction, le ministre des Hydrocarbures a annoncé l’arrivée d’un bateau de ravitaillement de carburant le 14 septembre prochain, dans un communiqué de presse publié ce mardi 05 septembre. Faisant une mise au point concernant la situation de la pénurie d’essence à Kinshasa constatée depuis le début de cette semaine, Didier Budimbu a soutenu que cette situation est consécutive à la baisse sensible des stocks en essence.

Stations-service prises d’assaut

« Au regard de cet état de fait, le ministère des Hydrocarbures, tient à informer la population congolaise en général et kinoise en particulier, que cette situation fait suite à la baisse sensible des stocks en essence », peut-on lire dans son communiqué.

Régime sec pour les Kinois en vue

Le ministère des Hydrocarbures indique également que la capitale (Kinshasa) consomme plus ou moins 1100 m3 par jour. Ce qui fait d’elle, la plus grande consommatrice d’essence.

D’autre part, le gouvernement et les entreprises pétrolières se sont convenu d’appliquer un plan de contingence en vue baisser la consommation journalière d’essence de jet de 1100 m³ à 660 m³/jour. Ceci dans la perspective d’éviter une éventuelle rupture totale des stocks.

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En outre, le ministère des Hydrocarbures indique que les stations-service sont aussi concernées par ce plan de contingence avec la limitation du volume en litre par véhicule afin de permettre la gestion transitoire de cette période passagère de la baisse de stock d’essence.

L’ACCO accuse les pompiers des stations-services de monnayer leur service

Accusée d’encourager les transporteurs des taxis et taxis-bus de Kinshasa à revoir à la hausse la course de transport en commun, l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) est montée au créneau. Dans un communiqué, le président de cette association a dénoncé le comportement des pompiers de certaines stations-services à Kinshasa. « Les conducteurs des véhicules sont obligés de donner jusqu’à 10 mille francs congolais pour s’approvisionner », a déploré André Lisimbu, président de l’ACCO, qui n’épargne pas non plus les dirigeants du pays :

« Nos autorités doivent apprendre à communiquer à temps. Elles doivent précéder les évènements », a-t-il expliqué tout en estimant que les autorités compétentes pouvaient devancer les choses et éviter le chaos causé par la rareté d’essence. Lire aussi: Hydrocarbures : une pénurie de carburants aux portes de la RDC