Des scientifiques du monde se donnent rendez-vous du 5 au 7 septembre à Yangambi, localité du territoire d’Isangi située sur la rive droite du fleuve Congo, à 100 kilomètres à l’ouest de la ville de Kisangani dans la Province de la Tshopo.
Ce beau monde va discuter de la contribution des forêts du Bassin du Congo et des autres bassins tropicaux de la planète à la lutte contre le changement climatique, pour établir un état des lieux et tracer de nouvelles perspectives.
La RDC possède environ 155,5 millions d’ha de forêt tropicale humide, avec 10 500 000 ha de tourbières, 10% de réserves d’eaux douces de la planète et 52% de l’Afrique, séquestrant ainsi près de 1,5 milliard de tonnes de CO2 atmosphérique par an, soit l’équivalent de 4% des émissions annuelles mondiales.
Pour le contexte, avec 268 millions d’ha de forêt tropical humide, dont plus de 62% se retrouvent en RDC, le Bassin du Congo est le deuxième plus grand massif forestier tropical humide de la planète après celui de l’Amazonie. En termes de séquestration de CO2 par unité de superficie (ha), les forêts du Bassin du Congo séquestrent plus que celles d’Amazonie ou d’ailleurs, soit environ 1.7 tonnes de CO2/ha, contre 1.2 tonnes de CO2/ha de celles des forêts du Bassin amazonien.
A Yangambi, des experts des diverses disciplines vont également réfléchir dans le but de garantir le développement socio-économique vert des populations du Bassin du Congo qui, en tant que premiers gardiens de ces forêts et de sa biodiversité doivent en être les premiers bénéficiaires. Ces réflexions s’étendront également aux autres bassins tropicaux de la planète, notamment les Bassins de l’Amazonie et de l’Indonésie, lesquels rendent les mêmes services écosystémiques à l’humanité, et sont souvent confrontés à des problèmes similaires de protection et de préservation.
La conférence proposera des options pratiques, politiques et scientifiques innovantes en vue de renforcer la conservation et la sauvegarde de ces écosystèmes.
Avec Actualité.cd