Sud-Kivu : grève des taxis à Bukavu pour exiger la réhabilitation des routes

Les chauffeurs des taxi-bus et mini bus de la ville de Bukavu (Sud-Kivu) ont largement suivi le mot d’ordre de la société civile celui de décréter une journée sans taxi pour exiger la réhabilitation des routes en état de délabrement avancé.

Plusieurs axes routiers notamment du Carrefour-Place de l’indépendance Nyawera jusqu’à la frontière, Place communale Bagira jusqu’à la frontière et même Essence Major Vangu et frontière sont dans un état de délabrement avancé. C’est cette situation qui a poussé à l’appel de la société civile.

Motos-taxis à Bukavu

« Nous avons organisé cette journée sans taxi pour exiger à l’autorité de réhabiliter les routes en état de délabrement avancé parce que ça fait beaucoup de temps que les autorités nous ont donné des promesses non réalisées d’une part et d’autre part que nous, populations, puissions avoir la contrepartie de nos taxes payées », a dit, Jackson Kalimba, président de la société civile ville de Bukavu.

Dans tous les coins, les chauffeurs ont suivi ce mot d’ordre.

« Nous réclamons qu’on réhabilite nos routes, nous demandons aux autorités de s’occuper de nos routes. Ce n’est pas normal qu’on paie les taxes sans contrepartie », s’indigne Murhula, un chauffeur de Bukavu.

« Nous payons les taxes mais nos routes nous causent des problèmes. Voilà pourquoi nous avons suivi ce mot d’ordre », ajoute un autre chauffeur.

Dans la ville, les pneus ont été brûlés par les manifestants. C’est le cas à la place de l’indépendance, l’entrée Lycée Wima ou encore à Bagira et Ciriri où les chauffeurs ont interdit même tout mouvement. A Bukavu, le directeur de l’Office des routes indique qu’ils ont déjà planifié plusieurs projets d’entretien routier mais son entreprise n’a bénéficié jusque-là d’aucun financement. Lire aussi: Sud-Kivu : Plusieurs morts et des maisons écroulées après un éboulement à Bukavu

Lire :  RDC : les agents de la SCPT en grève, réclament la fermeture des ports illégaux et 38 mois d’arriérés