RDC : 1000 infirmiers ont prêté serment à Kinshasa

Environ mille infirmiers ont prêté serment, jeudi 12 mai, à Kinshasa, en présence du ministre de la Santé, Jean-Jacque Mbungani, à l’occasion de la journée internationale de l’infirmière, célébrée le 12 mai de chaque année.

Cette année, la journée internationale de l’infirmière a été placée sous le thème : « Investir dans les soins infirmiers et respecter les droits pour garantir la santé mondiale ».

L’une des responsables de l’Ordre national des infirmiers congolais (ONIC), Nicole Muyulu, a affirmé mettre la formation parmi les priorités de cette corporation.

« Nous pensons qu’il faut beaucoup plus travailler sur la formation parce qu’il y a des niveaux très différents même si tout le monde s’appelle infirmier. En fait, ce sont les compétences que les personnes doivent développer qui sont souvent différentes sur le terrain. Or les personnes malades ont besoin des personnes bien formées », a-t-elle souligné.

Nicole Muyulu a également plaidé pour la dotation des matériels adéquats aux centres hospitaliers pour faciliter le travail des infirmiers.

En Ituri, les groupes armés empêchent les infirmiers de travailler

Pendant ce temps en Ituri, l’Ordre des infirmiers de Bunia a annoncé mercredi 12 mai que de nombreux infirmiers étaient en chômage en Ituri, à la suite de la fermeture de plusieurs structures sanitaires affectées par les atrocités commises par les groupes armés dans les territoires de Djugu et d’Irumu. Et ceux qui prestent encore déplorent les mauvaises conditions de travail : primes modiques ou absence de salaires et de primes de risques allouées par le gouvernement de la RDC, a indiqué la même source. 

Lire :  Kisangani : mise à flot du nouveau bac reliant les deux rives du fleuve Congo

L’Ordre des infirmiers de Bunia a fait ce constat à l’occasion de la célébration ce 12 mai, de la Journée internationale des infirmiers. Il lance un appel aux autorités pour garantir les droits des infirmiers.

En Ituri, les infirmiers représentent au moins 70 pour cent du corps soignant dans les structures sanitaires, selon des sources sanitaires de la province.

Pas de salaire, ni primes

Cependant, cette catégorie du personnel est négligée par le gouvernement, déplore l’Ordre national des infirmiers urbain de Bunia. D’après son vice-président, la plupart des infirmiers n’ont pas de salaires ni de prime de risque. Ils vivent de primes modiques payées grâce aux recettes des structures sanitaires dans lesquelles ils prestent. Certains perçoivent moins de 20 dollars américains par mois et vivent dans des conditions misérables, indique la même source.

A cela s’ajoutent les conséquences de la guerre ayant entrainé la fermeture de plusieurs structures sanitaires. Cette situation a obligé de nombreux infirmiers à abandonner leurs postes et à vivre dans l’oisiveté.

Par ailleurs, l’association des infirmiers de l’Ituri plaide notamment pour la restauration de la paix pour permettre la relance des activités sanitaires dans les zones affectées par la guerre et le respect de leurs droits.