Haut-Katanga : la province met en place un numéro vert pour l’éducation sexuelle des jeunes

Le Conseil provincial multisectoriel de lutte contre le VIH met un numéro vert accessible gratuitement (0898028000) pour aider les jeunes du Haut-Katanga en matière de la santé sexuelle et reproductive.

La secrétaire exécutive provinciale du PNLS explique qu’à travers ce numéro, ils se proposent d’amener les jeunes à adopter un comportement sexuel responsable. Dr Eleonore Ilunga regrette les conséquences des rapports sexuels précoces auprès des jeunes du Haut-Katanga :

« Il y avait un nombre très élevé des rapports sexuels précoces et qui ont conséquence les grossesses précoces. Quand il y a des grossesses précoces comme ça généralement une des solutions que les jeunes adoptent c’est l’avortement clandestin avec ses conséquences qui sont généralement les infections, l’hémorragie qui peut amener au décès du jeune ».

Pas de rapports sexuels non protégés

A travers cette initiative, le PNLS vise également à décourager les jeunes aux rapports sexuels non protégés.

« L’objectif poursuivi est aussi de répondre aux questions que les jeunes n’osent pas poser aux adultes dans la communauté en rapport avec la santé sexuelle et reproductive. En répondant à leurs questions ils seront orientés ainsi ils seront à l’abri de tout ce qui expose leurs vies », a ajouté Dr Eleonore Ilunga.

Pour rappel, en 2021, à Goma (Nord-Kivu), l’UNESCO avait déjà prévenu sur les risques à ne pas former les adolescents sur leur santé sexuelle et reproductive.

L’agence des Nations-Unies avait en effet constaté que plusieurs adolescents en RDC ne bénéficient pas d’un accompagnement adéquat en termes de santé sexuelle et reproductive, qui a des conséquences énormes sur leur avenir notamment des grossesses précoces, en passant par des avortements provoqués jusqu’à la contamination par le VIH/SIDA.

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Réduire les comportements à risque

L’UNESCO, avait formé des inspecteurs concepteurs des programmes efficaces pour réduire le comportement à risque chez les jeunes et répondre à ce problème, car les conséquences sont parfois irréversibles. 

Pour Jolie Masika, experte de l’UNESCO, nombreux sont des adolescents qui se font des idées fausses sur la puberté et la fécondité. Leur communiquer une bonne information, à temps, est une aide très précieuse : 

« Même certaines études comme les MICS démontrent clairement que le taux de nouveaux cas de contamination de VIH continue à être élevé surtout au niveau des adolescents ». Selon elle, si les jeunes ne sont pas informés, ils risqueront d’hypothéquer leur avenir. 

« Plus nous les informons, nous nous rendons compte que même l’âge du premier rapport sexuel recule », avait-t-elle soutenu. Lire aussi: Lutte contre le SIDA: A Beni, les jeunes étudiantes plus affectées