Station service

Le ministère des Hydrocarbures annonce pour bientôt l’arrivée à Kindu dans la province du Maniema, des cargaisons de produits pétroliers, pour faire face à la flambée des prix des carburants.

 « Au regard de la hausse du prix du carburant à la pompe constatée dans certaines provinces notamment au Maniema, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, tient à rassurer que la situation est sous contrôle pour approvisionner cette partie du territoire comme par le passé. Une délégation du ministère  est en route vers Maniema pour suivre la situation de près. Par la même occasion, le ministre des Hydrocarbures indique que les embarcations commises au ravitaillement sont en mouvement pour l’approvisionnement », rapporte un communiqué du ministère rendu public ce mardi 11 janvier 2022.

La folie des prix

Lundi, le prix du livre a augmenté jusqu’à 13 000 FC avant de revenir à 7000 FC après l’accostage d’une baleinière qui a transporté plusieurs fûts de carburant. Cette situation a des conséquences sur le prix des transports.

Le prix du carburant a augmenté jeudi 6 janvier 2022 à Kindu dans le Maniema, occasionnant une carence de cette denrée dans la ville. Un litre d’essence qui se vendait à 3000 francs congolais (1,5 USD) il y a peu s’achète actuellement à 5000 francs (2,5 USD) à la pompe et 5500 francs chez les revendeurs.

Transports perturbés, population désemparée

Cette situation perturbe la circulation et le travail surtout des motocyclistes selon leurs témoignages.

« On achetait un litre à 2 800 (1,4 USD). Aujourd’hui, nous sommes à 5 000 francs (2,5 USD). On ne sait pas comment faire avec nos familles. Les gens ne montent pas les taxis, nous sommes devenus maintenant de chômeurs. Oui, nous avons aussi haussé le prix parce que vous acheté un litre à 5000 francs, mais si vous transportez une personne à 500 francs, vous allez tomber en faillite », explique l’un d’eux, Fabrice Kasongo.

Lire :  Albert Yuma confirmé Président de la FEC

La carence de motos dans la ville pénalise la population qui ne sait plus prendre les taxis.

« Ça devient compliqué ici. Même si vous voulez arriver quelque part où il n’y a pas tellement de la distance on vous demande 1000 francs ou 1 500 FC. Vous allez trouver une masse de gens en cours de route c’est comme si nous sommes en train de faire des marches et pourtant de la hausse de carburant qui est dans la ville. Que le gouvernement cherche à intervenir dans ces choses-là », a raconté une habitante de la ville.

Rupture des stocks depuis Kisangani

Le conseiller provincial de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Babu Nazareth, en charge des hydrocarbures justifie cette situation par la rupture des stocks dans la ville.

« La carence est dû d’abord par rapport à l’amont. Pour nous, c’est Kisangani. Nous nous approvisionnons à partir de Kisangani et à Kisangani comme je vous parle actuellement il n’y a pas des stocks. Nous attendons le stock, le bateau va arriver d’ici le 15 ou le 17 du mois en cours et c’est à partir de là qu’on va s’approvisionner en quantité suffisante et au bon prix. Mais aujourd’hui là nous nous débrouillons çà et là qui de Kasongo, qui de Samba, qui de Kongolo par des bidons dans des voies qui ne sont pas légales. Mais actuellement ce sont les vélos qui amènent deux bidons, cinq bidons, six bidons, donc ce sont les approvisionnements illicites », a-t-il indiqué.

Dans le souci de mettre fin à cette situation, le ministère des Hydrocarbures dit mettre tout en œuvre pour la redynamisation de la Société Nationale des Hydrocarbures du Congo (SONAHYDROC).