L’Observatoire de la dépense publique, ODEP ne veut plus d’institutions inutilement budgétivores et aimerait voir sevré le CNSA de Joseph Olenghakoy.
Au cours de la conférence de presse qu’il a organisée ce vendredi à Kinshasa, l’ODEP, qui a fait l’autopsie de l’exécution de la loi de finances 2021, a constaté que l’exécution du budget reste marquée par l’affaiblissement des institutions à caractère social.
« Les dépenses de la santé, éducation, agriculture et infrastructures sont restées faiblement payées au cours de la période. 80% de décaissement concerne les rémunérations en lieu et place des investissements. Les institutions phare du pays sont trop gourmandes. La présidence de la République (211,6%), l’assemblée nationale (103%), le sénat (133%) et la primature (131%) ont vu leurs dépenses exploser en 9 mois », dit l’ONG.
L’ODEP constate aussi « l’échec du financement de la gratuité de l’éducation », et précise qu’il manque toujours 1,25 milliards de dollars américains nécessaires pour couvrir les besoins réels de la gratuité de l’enseignement de base, tandis qu’il y a des écoles surfacturées à plus de 1 million de dollars US au Kasaï-Oriental, dans le cadre des projets financés par le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) par les équipes de la présidence de la République, à l’instar du le Complexe scolaire Kananga, et du CS 4 Janvier par exemple à Mbuji-Mayi.
L’Observatoire de la dépense publique n’y va pas par le dos de la cuillère et propose une solution radicale : « Il est possible d’ajouter 100 dollars à l’enseignant considérant la masse salariale de 824 707 252 $ pour un effectif déclaré de 608 549 enseignants en 2021, si le gouvernement opte pour la suppression des institutions budgétivores, telles que le CNSA et réduire son train de vie ». Lire aussi: RDC : l’ODEP ahuri par la gestion opaque des Fonds Covid-19