Josué Mufula

A l’Assemblée nationale, la plénière prévue jeudi 4 novembre n’a pas eu. Les députés nationaux ont été instruits d’être à l’aéroport de Ndjili pour accueillir le président Félix Tshisekedi, qui a passé plus de deux semaines à l’extérieur du pays pour une tournée diplomatique.

Députés et sénateurs attendant l’arrivée du président Tshisekedi à l’aéroport de Ndjili

Cet accueil réservé au Chef de l’État, Félix Tshisekedi à l’aéroport de Ndjili n’a pas laissé indifférent le député national Josué Mufula.

D’après cet élu de Goma, c’est une déception de voir les travaux de la chambre basse pénalisés parce qu’on a exigé aux députés de se rendre à l’aéroport pour accueillir le président Félix Tshisekedi. Cela en violation du principe de séparation du pouvoir.

« Personnellement je suis très estomaqué que les travaux de notre chambre basse soient pénalisés parce que, on a exigé aux collègues députés, surtout ceux de l’union sacrée de pouvoir se rendre à l’aéroport pour accueillir le chef de l’Etat qui revient de ses multiples voyages à l’étranger en violation même du principe de séparation du pouvoir. J’aurais pu comprendre s’il s’agissait de l’institution président de la république ou tout ce qui y travaille pouvait se rendre à l’aéroport accueillir le chef de l’Etat » a dit Josué Mufula. Lire aussi: RDC : Félix Tshisekedi a regagné Kinshasa au milieu d’une foule qui n’a pas respecté la « zone neutre » entre N’djili-aéro et pont Matete

Les grandes questions d’intérêt commun délaissés

Ce député national pense qu’en ce moment où il y a eu des insurgés à Bukavu au Sud-Kivu, les gens ne devraient pas festoyer mais plutôt s’appesantir sur des grandes questions qui touchent l’intérêt de la population, notamment la situation sécuritaire à Bukavu au Sud-Kivu, à Beni au Nord-Kivu et en province de l’Ituri ; l’escroquerie de la taxe RAM, la gratuité de l’enseignement et la prise en charge des enseignants.

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« Il y a des citoyens qui ont perdu la vie, il y a nos vaillants militaires FARDC qui ont défendu le territoire national devant cette menace à la fois sécuritaire et une menace de la défense. Il n’y a pas de deuil national, mais les gens sont entrain de festoyer. Moi je suis membre de la commission défense et sécurité, au lieu de s’appesantir sur la situation sécuritaire à Bukavu, à Beni où l’on enregistre des morts chaque jours.

L’état de siège qui pose encore problème, après évaluation il y a des recommandations que nous avions faites qui jusque-là ne sont pas encore appliquées.

Tout est paralysé parce que on doit aller faire le jalelo. On se croirait à l’époque du MPR et parti-État où même les écoles doivent cesser de fonctionner et tout le monde devait se rendre à l’aéroport pour accueillir le chef de l’Etat. Où allons-nous ? » s’interroge le député Josué Mufula.

Amour Imani Christian