Trente-deux ménages de congolais expulsés d’Angola ont reçu chacun 200 000 Francs congolais (100 USD) mercredi 15 septembre, comme frais de réinsertion sociale, après leur sit-in d’une semaine devant le gouvernorat de la province du Kasaï-Oriental, à Mbuji-Mayi.
Arrivés à Mbuji Mayi l’année dernière, ces expulsés de l’Angola ont fait deux fois le sit-in devant le gouvernorat de province pour exiger une prise en charge du gouvernement provincial. Leurs revendications ont porté et la remise des fonds a été effectuée par le maire de Mbuji Mayi, et le chef de division provinciale des affaires sociales.
Le Kasaï enregistre plus de 5 000 Congolais retournés d’Angola
Notons que la province du Kasaï a déjà enregistré plus de cinq mille Congolais retournés d’Angola, selon un rapport du service d’hygiène aux frontières. Selon ce document, ces retournés sont rassemblés à la frontière de Kamako, dans le territoire de Tshikapa.
C’est à la suite de l’ultimatum lancé par les autorités angolaises demandant aux étrangers de retourner dans leurs pays que ce retour massif des congolais a commencé le 6 septembre dernier. Sur plus de cinq mille retournés enregistrés à ce jour, le service d’hygiène aux frontières dit avoir dénombré des femmes et surtout des enfants non accompagnés.
Le responsable de service de l’hygiène aux frontières à Kamako, Christian Mabedi, a indiqué que ces personnes vivent sans assistance :
« Nous avons alerté mais jusque-là, il n’y a aucune assistance. Ni les autorités au niveau provincial, ni le gouvernement central, même du côté de la communauté humanitaire, aucune situation n’est résolue ».
De son côté, l’administrateur de territoire de Tshikapa indique avoir fait remonter les informations à la hiérarchie de cette situation.
En attendant, le service de l’hygiène aux frontières renseigne qu’en Angola, en dehors de Lunda Norte d’où proviennent ces Congolais, ceux qui sont dans le territoire de Lukapa et d’autres zones et cités angolaises seront également expulsés. Lire aussi: RDC : 289 congolais quittent l’Angola après les menaces des autorités angolaises