Jean-Baptiste Kasekwa, élu de Goma

Plus de 600 civils ont déjà été tués depuis l’instauration de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. C’est l’élu de Goma, Jean-Baptiste Kasekwa, qui a rapporté cette nouvelle à la presse mardi 31 août.

Il l’a dit dans une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, en s’indignant contre la 7ème prorogation de l’état de siège sans recadrage dans lesdites provinces. L’élu de Goma regrette que l’état de siège va de prorogation en prorogation, sans aucune évaluation objective.

« J’ai adressé une lettre au président Mboso pour dénoncer la précipitation avec laquelle la plénière de prorogation de l’état de siège a été convoquée alors que les sous-commissions chargées d’évaluer les 116 jours de l’état de siège avaient déjà présenté leurs conclusions à la commission Défense et sécurité.

Normalement il était attendu que Mboso convoque une plénière qui devait examiner et adopter le rapport afin d’exiger du gouvernement, des mesures correctives étant donné que pendant les 116 jours de l’état de siège, les tueries continuent à être enregistrées à Beni en Ituri. On compte environ 600 morts pendant toute cette période de l’état de siège. Il était donc impérieux qu’en auditionnant le poste évaluant de l’état de siège, l’Assemblée nationale exige du gouvernement des mesures fortes.

Dommage que la 7ième prorogation a été votée sans que ce préalable ait été accompli. C’est ce que je dénonce dans la lettre que j’ai adressée hier au Bureau, et il est donc urgent que le Bureau de l’Assemblée nationale revienne au bon sens parce que les populations de l’Ituri et du Nord-Kivu attendent un recadrage conséquent pour que les opérations lancées puissent répondre effectivement aux attentes de cette population qui a longtemps souffert des tueries et de l’insécurité », a-t-il expliqué.

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Azarias Mokonzi/Beni