Conseil des ministres RDC

Sur les 38 millions FC de l’enveloppe destinée aux salaires mensuels de 45 agents de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG), 16 millions étaient retournés chaque mois à Kinshasa. Au ministère du Budget, l’OVG était répertorié comme un service comptant 451 agents actifs, alors qu’il n’en compte officiellement que 45.

Conséquence : les 45 agents présents à Goma et commis à la surveillance de l’activité volcanique, ayant découvert l’arnaque, étaient en grève depuis avril 2020, jusqu’à l’éruption du samedi 22 mai dernier.

Coulée de lave du Nyiragongo

Une interpellation gelée par le Bureau de l’Assemblée nationale

Une question orale avec débat adressée par un élu de Goma au ministre de la Recherche Scientifique José Panda, a été délibérément gelée par l’actuel Bureau de l’Assemblée nationale Christophe Mboso Nkodia Mpuanga, sans aucune explication. A cela s’ajoute le fait que depuis janvier 2020, l’OVG ne recevait plus de frais de fonctionnement du Gouvernement, au point que cet organisme essentiel pour la sécurité de la ville ne pouvait plus faire son travail. La Banque mondiale qui appuie cet organisme sur le plan technique, lui avait octroyé des matériels d’une valeur de 2 millions USD pour améliorer ses performances. Ce matériel est resté bloqué à la douane depuis un an…, jusqu’à l’éruption du samedi dernier.

Lors d’un passage jeudi sur le plateau de Télé 50, le député Jean-Baptiste Muhindo, élu de Goma, n’a pas pris de gants pour dénoncer à haute voix ce qu’il a appelé « une défaillance délibérée du Gouvernement ».

Jean-Baptiste Muhindo a dénoncé aussi l’abandon de la population de Goma, obligée de trouver refuge à Sake, une localité sans infrastructures d’accueil, où elle est exposée à des maladies hydriques.

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Selon lui, ceux des habitants qui ont pris la route du territoire de Rutshuru, ont dû faire face à des tracasseries des militaires au niveau de Kibati, et doivent parcourir des zones exposées à l’insécurité des coupeurs des routes et des groupes armés.

L’élu de Goma a aussi plaidé pour une suspension de l’état de siège, estimant que le Gouverneur militaire de la province, le Général Constant Ndima, est en incapacité de gérer une situation de crise humanitaire de cette ampleur, n’y étant pas préparé. Lire aussi: Eruption du Nyiragongo : Goma, la ville piégée