Marché de Beni

Malgré la reprise des activités économiques, les écoles de Beni n’ont toujours pas suivi le mouvement et restent à l’arrêt. Les élèves des écoles primaires et secondaires continuent à observer leur sit-in à la mairie, où ils vont passer leur 4e nuit à la belle étoile, en attendant l’arrivée le président Félix Tshisekedi.

Dans cette ville de la province du Nord-Kivu meurtrie par plusieurs années de massacres de civiles par les groupes armés, les activités économiques qui ont connu un arrêt d’une vingtaine de jours, ont effectivement repris ce lundi 26 avril. Boutiques, magasins, banques, officines pharmaceutiques et agences de voyage ont ouvert et le trafic routier a également repris.

Cette reprise intervient après 21 jours sans activités à la suite des appels des organisations de la société civile qui ont demandé aux habitants d’observer des journées ville morte pour réclamer le retour de la paix ainsi que le départ des organisations humanitaires et de la MONUSCO. 

C’est avec un ouf de soulagement que les commerçants de Beni ont accueilli la reprise de leurs activités.

« Rester à la maison bras croisés, alors que l’on a un service à rendre, comme pour nous qui vendons et qui avons des exigences vitales auxquelles il faut répondre, c’est plus qu’une guerre », confie un vendeur, dont le travail a été impacté durant cette période sans activités.

Mais, alors que la vie économique a repris dans la ville, les écoles sont toujours fermées, même si dans plusieurs écoles, seuls les enseignants étaient présents.

En effet, les élèves poursuivent leur sit-in devant la mairie, conditionnant la reprise des cours par la présence du chef de l’Etat à Beni, en dépit de l’appel à la reprise lancé dimanche par Matsoro Olivier, le responsable de l’enseignement dans cette partie du Nord-Kivu. Lire aussi: Beni : Les élèves passent leur deuxième nuit à la mairie, attendant Félix Tshisekedi

Lire :  Nord-Kivu : Les plaques d'immatriculation exigées aux conducteurs des motos