Eteni Longondo

Alors que le Gouvernement Ilunkamba gère les affaires courantes selon le principe de la continuité des affaires publiques de l’Etat, plus encore une décision des hautes instances judiciaires du pays, rendue au nom du Chef de l’Etat, son Ministre, consciemment obstrue son exécution au lieu de pourvoir à l’exécution de ladite décision RA 1392/RH 015.

Voilà, comment fonctionne un État de droit dans lequel un Ministre se targue la liberté d’agir selon ses propres sentiments et foule au pieds, la Constitution, les lois et textes réglementaires qui régissent le fonctionnement d’un pays.

L’opinion se rappellera le dossier de la gestion de Fonds covid-19 en instance d’instruction chez l’IGF dont l’opinion nationale et internationale attend les conclusions, en outre l’actuel Ministre de la Santé sortant oublie que c’est encore avec le Secrétaire Général intérimaire en la personne de Dr Sylvain Yuma que l’ancien Ministre de la Santé OLI Ilunga est allé en prison à Makala à cause de la mégestion de Fonds de l’épidémie de virus à Ebola.

Aujourd’hui, le secteur de la Santé est par terre, à genou. Un système de santé sélectif dans lequel, seules les personnes qui disposent de moyens financiers y accèdent malgré la qualité de soins offerts à la population. Pourquoi, le Ministre couvre le Secrétaire Général ai sans Ordonnance du Chef de l’Etat ni commission d’affectation du Ministre de la Fonction Publique au détriment d’un ayant-droit ?

Le Procureur Général Près le Conseil d’État lui rappelle pourtant dans sa correspondance du 08 avril 2021 que : « par son arrêt RA 1391 rendu le 24 avril 2015, la Cour Suprême de Justice, Section Administrative avait annulé votre décision contenue dans la lettre numéro 1250/CAB/MIN/SP/1513/DCA/SM/2013 du 22/8/2013. Cet arrêt a été signifié le 20 octobre 2020 à la défenderesse, la République Démocratique du Congo par votre entreprise. Un itératif-commandement dudit arrêt vous a été signifié le 11/11/2020. Précédemment, des actes de notification dudit arrêt sont intervenus tant pour le demandeur que pour la défenderesse.

Par sa lettre numéro 113/CE/Sec.Cont/RA 1391/P/FMB/2021 du 10/4/2021, le Greffier en Chef du Conseil d’État a transmis le rapport faisant état de la résistance par le Ministre de la Santé, quant à l’exécution dudit arrêt.

Il sied de lui rappeler qu’aux termes de l’article 250 de la loi organique numéro 16/027 du 15/10/2016 portant organisation, compétence et fonctionnement des juridictions de l’ordre administratif, les arrêts du Conseil d’Etat sont exécutoires de plein droit. Les ministres et les autorités administratives, en ce qui les concerne, sont tenus de pourvoir à leur exécution. »

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En s’entêtent à passer outre ce rappel à l’ordre du Procureur Général, le Ministre s’expose à des conséquences graves qui peuvent impacter négativement sur sa carrière politique, car ce dossier court le risque d’être transmis à la Cour de Cassation.

Le Ministère de la Santé en RD Congo, devenu Ministère des épidémies qui fait tomber les Ministres, le dossier de Covid-19 ne va-t-il pas emporter le Ministre qui va se retrouver en plus en difficulté à la suite de cette confrontation frontale avec le PG Près le Conseil d’Etat ?

D’après nos investigations, on reproche à l’ancien Secrétaire Général nommé 7 grands défauts :

1. Le grand sens d’organisation de services ;

2. L’ordre dans les services ;

3. La discipline ;

4. La rigueur au travail ;

5. Le grand sens d’un travail bien fait ;

6. Transparence et le sens de responsabilité ;

7. La maîtrise du secteur de la Santé ;

8. Le sens de l’autorité de l’Etat.

Ceci, semble-t-il, fait peur au réseau maffieux mis en place au Ministère de la Santé qui a transformé ce secteur social en secteur commercial, vente de biens et services, indifférence à la souffrance de la population. En un mot comme en mille, le secteur a perdu son sens de Santé Publique.