Militants Lucha arrêtés

Les activités socio-économiques, et scolaires sont paralysées depuis la matinée de ce lundi 5 avril 2021 dans la ville de Beni (Nord-Kivu). Depuis le matin, les barricades sont placées les longs des routes principales de la ville. Les portes des boutiques, banques, magasins et pharmacies sont hermétiquement fermées, mêmes les activités scolaires sont restées perturbées.

Cette situation est consécutive à l’annonce d’une manifestation couplée à une ville morte par les mouvements citoyens et groupes de pression, dont la Lucha et la Véranda Mutsanga.

Cependant, les militants de la Lucha ont été aperçus dans la rue pour demander le départ de la Monusco et des ONG de l’espace de Beni. Ces militants ont marché du quartier Boikene jusqu’au centre-ville, accompagnés des enfants en uniforme bleu et blanc contraints à l’école buissonnière.

Au cours de cette manifestation, la Lucha a annoncé l’arrestation d’une dizaine de ses militants. D’après Clovis Mutsuva, militant de cette organisation, ses camarades ont été arrêtés aux centres commerciaux, de Matongé, Kilokwa, Kanzuli et et Tcb. À en croire la même source, ces militants ont été conduits au cachot de l’état-major de la police de Beni.

Rue de Beni lors d’une manifestation anti-Monusco

La Lucha déplore aussi l’agression de deux militants, sérieusement tabassés par certains éléments de la police et des FARDC, qui sont actuellement admis au centre hospitalier de la PNC. 

Une dizaine de militants de la LUCHA arrêtés, plusieurs autres blessés pendant qu’ils prenaient part à une manifestation pacifique exigeant le départ de la Monusco dans la Région de Beni.

Ils sont présentement détenus au cachot de l’état-major de la police et deux parmi eux sérieusement tabasser par les militaires et policiers sont admis au centre hospitalier de la PNC sous escorte de la police.

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Plusieurs autres dérapages ont été enregistrés de la part des forces de l’ordre, qui ont brutalisé certains motards et commerçants qui étaient le long du boulevard pour observer le déroulement de la manifestation. Ils seraient aussi détenus au cachot de l’état-major.

« Rien ne pourra nous empêcher d’exiger la pacification urgente de la région, en sang depuis 7ans sous l’œil impuissant de la Monusco et du gouvernement Congolais », a écrit la Lucha.

Il faut rappeler que les dispositifs de la police ont été placés sur les points chauds de la ville pour empêcher tout trouble. Lire aussi: Goma : 13 militants de la Lucha libérés après interpellation par la police

Azarias Mokonzi/Beni