Alexis Thambwe Mwamba

Jamais deux sans trois, dit l’adage. Et comme il fallait s’y attendre, les tontons-flingueurs de l’union sacrée ont une nouvelle cible: Alexis Thambwe Mwamba

Alors qu’ils ont encore sur les lèvres le sang de l’ancienne Présidente de l’Assemblée nationale Jeanine Mabunda, et du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, les tontons-flingueurs de l’Union sacrée ont déjà en ligne de mire leur prochaine victime: Alexis Thambwe Mwamba, le Président du Sénat.

Juste après la décapitation télévisée de Sylvestre Ilunga Ilunkamba hier mercredi, les réseaux sociaux fleurissaient d’annonces belliqueuses, faisant état d’une exécution imminente sur la place publique du Président de la Chambre haute du Parlement, considéré par les nouveaux croisés de l’Union sacrée, comme le dernier oripeau de la Kabilie dans le microcosme institutionnel du pays.

Selon certains prédicateurs de la planète numérique nationale, la pétition destinée à la mort subite du dernier des mohicans kabiliste, aurait déjà réuni près de 70 signatures, dans un Sénat qui compte 108 honorables.

La tête de Alexis Thambwe Mwamba mise à prix!

Pour accomplir leur troisième et ultime forfait, les tueurs à gage de la nouvelle dynamique, comptent évidemment sur un cheval de Troie, bien installé dans le ventre de la bête, Samy Badibanga, le 1er Vice-président du Sénat, considéré comme un proche du Président Félix Tshisekedi, et un converti de la première heure à l’Union sacrée pour la nation.

Dans les couloirs du Sénat, Samy Badibanga, ex-Premier ministre, est perçu comme l’homme à la manœuvre pour la prochaine transhumance de la majorité des sénateurs vers L’Union sacrée.

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C’est lui qui actionnerait le tiroir-caisse pour arracher notamment la conviction de certains honorables torturés par leur conscience, ou qui exigeraient des garanties sonnantes et trébuchantes, avant de faire le grand saut.

Pour la petite histoire, Samy Badibanga a été positionné à la tribune du Sénat, grâce à une générosité du FCC, qui, en grand Seigneur, avait laissé ce poste à son partenaire de coalition d’alors, le CACH, sûr qu’il était de sa majorité stratosphérique dans les deux Chambres, et sacrifiant au passage les ambitions d’une de ses figures emblématiques, Evariste Boshab, qui ne s’est apparemment pas remis jusqu’à ce jour.

Un dur à cuire

Mais, contrairement à Jeanine Mabunda, qui a subi la lapidation même de ses propres frères du FCC, ou de Sylvestre Ilunga Ilunkamba, qui entretenait des relations exécrables avec le Chef de l’Etat, avoir le scalp d’Alexis Thambwe, risque de ne pas être une partie de plaisir pour les hordes déchaînées de l’Union sacrée.

L’homme dispose de solides appuis, d’abord au sein même des membres de son Bureau. A commencer par son propre Rapporteur-adjointe, Marie-Josée Kamitatu, la fille de son père, qui ne comprend pas que l’on cherche sa mort, alors que son géniteur Olivier Kamitatu, est cadre éminent dans Ensemble, qui vient de faire une adhésion en fanfare dans l’Union sacrée.

Vient ensuite son Questeur, Eric Rubuye, un partisan pur et dur du FCC, que le CACH accuse d’ailleurs, d’être un agent-payeur des enveloppes occultes aux Sénateurs pro-FCC, et qui de ce fait, est même menacé d’embastillement par certains exaltés du CACH.

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Il y a enfin la mentalité même qui prévaut à la Chambre haute, où les Sénateurs, en majorité des hommes et des femmes réfléchis, font souvent montre de discernement et de probité, à l’encontre de leurs homologues de l’Assemblée nationale, plus portés sur le monnayage de leur vote, et leur propension à accéder à des postes, parfois même, au détriment de leur propre dignité.